où l'art contemporain est bousculé par une nouvelle déferlante d'images d'un art qui n'a plus aucun lien avec l'expérience concrète et qui échoue à proposer une alternative à l'échec à la fois médiatique et politique qu'il entend dénoncer Vous pouvez retrouver ce texte dans nos archives : Agnès Sinaï, "L'art contemporain face à l'histoire", Esprit, mars-avril 1997 « À plusieurs voix » est le podcast d'Esprit qui fait dialoguer un texte d'hier avec un auteur ou une autrice d’aujourd’hui pour une conversation au présent sur la vie des idées Une première saison en dix épisodes anthropologie et relations internationales Veuillez insérer l'adresse email utilisée pour votre enregistrement : Votre nouveau mot de passe vous a été envoyé par e-mail C’est une région du monde qui fait régulièrement la une de l’actualité Entre la guerre au nord à Gaza et celle à l’est au Yémen cette zone est épargnée selon le Franc-Montagnard : « On se sent en sécurité on est complètement en dehors de ces problématiques » Le délégué épiscopal constate d’ailleurs que des familles se trouvaient dans le même avion pour des vacances balnéaires à Charm El-Cheikh Le diacre a entendu à quelques reprises des personnes s’étonner du risque encouru par le groupe « Je pense qu’il y a parmi les gens qui hésitent à partir aussi de la retenue liée à la peur de la situation politique » Mais le Taignon rassure : « Il n’y a pas de raison d’avoir peur Je travaille avec une équipe de Bédouins que je connais bien et on est en dehors des zones de conflits » Didier Berret estime qu’il est aussi important de soutenir ces régions proches de zones de conflits pour éviter que celles-ci Son association Bible ouverte-voyages n’a ainsi jamais cessé de proposer ces expéditions au Sinaï les pèlerinages en Israël et Palestine sont eux reportés Didier Berret espère toutefois y retourner à moyen terme Il remarque que des groupes se rendent à nouveau à Jérusalem mais dans des « zones un peu plus confinées » Région  •  Actualisé le 06.05.2025 - 04:27 Région  •  Actualisé le 05.05.2025 - 18:08 Région  •  Actualisé le 05.05.2025 - 18:00 Région  •  Actualisé le 05.05.2025 - 17:57 Région  •  Actualisé le 05.05.2025 - 17:21 Région  •  Actualisé le 05.05.2025 - 17:26 Région  •  Actualisé le 05.05.2025 - 14:53 Région  •  Actualisé le 05.05.2025 - 14:47 Région  •  Actualisé le 05.05.2025 - 16:16 Pour tout savoir sur l'actualité inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque soir dès 17h toutes les news de la journée " style="display:none;"> Les États-Unis réduisent légèrement leur aide militaire à l'Égypte en raison des accusations portées contre ce pays en matière de droits de l'homme Israël a contacté l'Égypte pour demander des réponses après que les FDI ont constaté une augmentation significative de l'activité militaire dans la péninsule du Sinaï en violation de l'accord de paix entre les deux pays La chaîne d'information israélienne a déclaré que l'armée avait constaté des « violations flagrantes » de l'accord de paix notamment la construction d'obstacles antichars des préparatifs logistiques « importants » et le déploiement de divisions blindées entières dans le centre du Sinaï Le traité de paix conclu entre les deux nations en 1979 prévoyait la démilitarisation du Sinaï qu'Israël a restitué à l'Égypte dans le cadre du traité lorsque ISIS est devenu une menace dans la région Israël a autorisé un important renforcement des forces près de sa frontière pour aider l'Égypte à lutter contre les terroristes djihadistes Le lieutenant-colonel à la retraite Eli Dekel met en garde contre la menace croissante de l'armée égyptienne depuis des années l'armée égyptienne a ajouté quelque 60 000 soldats depuis l'arrivée au pouvoir du Président el-Sisi son alignement indiquant clairement qu'elle considère Israël comme son principal ennemi Le renforcement militaire ne semble pas près de s'arrêter. Selon un rapport de Reuters publié mardi, l'administration Biden prévoit de détourner 95 millions de dollars d'aide militaire de l'Égypte vers le Liban. Cette somme fait toutefois partie d'un programme d'aide annuel d'une valeur de 1,3 milliard de dollars. Cette réduction est très probablement un signal adressé à l'Égypte, le département d'État ayant déclaré en septembre qu'une partie correspondante de l'enveloppe était spécifiquement liée aux progrès réalisés par l'Égypte en matière de libération de prisonniers politiques. En décembre, le département d'État américain a approuvé une autre vente d'armes à l'Égypte pour un montant de 4,69 milliards de dollars, dont 555 chars M1A1 Abrams fabriqués aux États-Unis, 630 millions de dollars pour 2 183 missiles air-sol Hellfire et 30 millions de dollars pour des munitions à guidage de précision. Toujours plus près de la frontière israélienne, Channel 14 a également rapporté que les forces de défense israéliennes avaient découvert de nouveaux tunnels partant du Sinaï, passant par le corridor Philadelphie et pénétrant dans la bande de Gaza. Plus de dix tunnels de ce type auraient été découverts au cours de la guerre, dont certains se trouvaient à des dizaines de mètres sous terre et s'enfonçaient dans l'Égypte sur plus d'un kilomètre. Le rapport s'inscrit également dans un contexte de tensions politiques persistantes concernant le rôle de l'Égypte dans l'accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. La chaîne d'information qatarie al-Arab a cité des sources militaires égyptiennes affirmant qu'Israël « provoque délibérément l'Égypte » en s'opposant à un retrait du corridor Philadelphie, bien qu'il n'ait trouvé « aucun tunnel » dans la région. Les sources ont également accusé Israël de violer le traité de paix avec l'Égypte par son déploiement à la frontière de Gaza, tout en notant que le renforcement de la présence militaire égyptienne avait été approuvé par Israël et servait la lutte contre le terrorisme. « Il convient de noter que cette question, négligée pendant de nombreuses années par tous les gouvernements, empêche désormais les hauts responsables politiques et de la défense de dormir », a commenté Tamir Morag, correspondant diplomatique de Channel 14. « Sous notre nez, sous le couvert de l'accord de paix (un terme qui devrait peut-être être mis entre guillemets), l'Égypte a construit une armée redoutable. Cette armée est basée sur des armes américaines reçues dans le cadre de l'accord, et tous ses exercices d'entraînement simulent des scénarios d'invasion d'Israël. » Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël. Sign up Sign in Citizens need accurate information to make sound decisions PesaCheck is Africa’s largest indigenous fact-checking organisation debunking misleading claims and deciphering the often confusing numbers quoted by public figures in 16 African countries Ce post Facebook prétendant que le supermarché “Mont Sinaï” a lancé un avis de recrutement est un CANULAR PesaCheck a examiné cette publication et a conclu qu’il s’agit d’un canular PesaCheck a cliqué sur ce lien et a été redirigé vers un compte WhatsApp ayant un indicatif et un numéro de téléphone du Cameroun (+237) Il est donc différent de celui inséré dans l’annonce Une autre recherche Google avec les mots-clés « recrutement supermarché mont sinaï cotonou » n’a donné aucun résultat crédible Le supermarché Mont Sinaï Sarl est un centre commercial à Cotonou PesaCheck a examiné un post Facebook prétendant que le supermarché Mont Sinaï a lancé un appel à recrutement et a trouvé qu’il s’agit d’un CANULAR Cette publication fait partie d’une série continue de vérifications des faits par PesaCheck examinant du contenu marqué comme une désinformation potentielle sur Facebook et d’autres plateformes de médias sociaux En établissant un partenariat avec Facebook et des plateformes de médias sociaux similaires les organisations tierces de vérification des faits comme PesaCheck aident à faire le tri entre les faits et la fiction un aperçu plus profond et un contexte aux publications qu’il voit dans ses flux de médias sociaux Are they lying? Kenya’s 1st fact-checking initiative verifies statements by public figures. A @Code4Kenya and @IBP_Kenya initiative, supported by @Code4Africa. Help Ces suspects ont été tués dans le cadre d'une vaste opération militaire contre Daech Les forces de sécurité ont tué douze suspects de terrorisme dans un affrontement dans le nord de la péninsule égyptienne du Sinaï où une vaste opération militaire cible Daech a indiqué dimanche une source au ministère de l'Intérieur Des échanges de tirs ont eu lieu dans la ville d'Al-Arich après que les autorités ont reçu des informations sur la présence d'"éléments terroristes" cachés dans la région a-t-elle poursuivi sans faire état de victimes parmi les forces égyptiennes et sans préciser la date de l'affrontement des munitions et des engins explosifs ont été retrouvés sur les lieux 250 jihadistes tués. Plus de 250 jihadistes et une trentaine de soldats sont morts depuis le lancement le 9 février de l'opération militaire baptisée "Sinaï 2018" visant à déloger les jihadistes de la branche locale de l'Etat islamique du nord du Sinaï l'armée égyptienne avait annoncé avoir tué 52 jihadistes au cours des derniers jours dans cette région et tous les podcasts europe 1 Studio sur l’application d’Europe1 Un analyste égyptien déclare qu'Israël "surestime les développements militaires égyptiens" et qu'il n'envisage pas de conflit Dans un discours commémorant le retour de la péninsule du Sinaï à l'Égypte en 1982 le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi a salué l'accord de paix entre son pays et Israël le qualifiant de « modèle pour résoudre les conflits insolubles » « L'histoire témoigne de l'accord de paix entre l'Égypte et Israël qui constitue un modèle tangible pour résoudre les conflits insolubles apaiser les sentiments de vengeance et instaurer la paix et la stabilité » L'Égypte et Israël ont signé les accords de Camp David en 1978 qui ont créé un cadre pour la paix entre les deux pays après douze jours de négociations secrètes entre le président égyptien Anwar Sadat et le Premier ministre israélien Menahem Begin Les accords de Camp David ont conduit à la signature du traité de paix égypto-israélien en 1979 qui prévoyait le retrait des forces militaires israéliennes de la péninsule du Sinaï et la restitution du contrôle du territoire à l'Égypte Les commentaires du président égyptien interviennent après des mois de tensions latentes entre les deux pays provoquées par la guerre de Gaza du 7 octobre en particulier après la prise par les forces israéliennes de la zone frontalière de Rafah La méfiance a été exacerbée par la proposition du président américain Donald Trump d'évacuer la population de Gaza et de reconstruire l'enclave pour en faire une sorte de « Riviera du Moyen-Orient » qui comprenait une demande de réinstallation de certains Palestiniens dans la péninsule du Sinaï ainsi que par les accusations israéliennes selon lesquelles le renforcement des forces militaires égyptiennes dans le Sinaï serait en préparation d'un éventuel conflit avec Israël Le président el-Sissi a également appelé la communauté internationale et les États-Unis à œuvrer en faveur d'une « paix juste » « Une paix juste est le choix impératif vers lequel nous devons tous tendre Nous attendons avec impatience que la communauté internationale et plus particulièrement le président américain Donald Trump assument le rôle central qui leur revient » la « paix juste » doit inclure la création d'un État palestinien « Nous affirmons qu'une paix juste et globale ne pourra être obtenue que par la création d'un État palestinien indépendant fondé sur les résolutions de la légitimité internationale » qualifiant cela de « voie définitive pour mettre fin au cycle de violence et de vengeance et parvenir à une paix durable » rejetant « toutes les formes de déplacement » Après le discours d'el-Sissi, Samir Ragheb, président de la Fondation arabe pour le développement et les études stratégiques, a déclaré à The Media Line que l'accord de paix n'avait réussi qu'au niveau gouvernemental « Le traité de paix a bien fonctionné entre les gouvernements » « Les relations entre l'État égyptien et l'État israélien fonctionnent Ragheb affirme qu'il existe une « très bonne coordination » entre l'armée israélienne et l'armée égyptienne ajoutant que cela a contribué à prévenir des conflits inutiles entre les deux pays « Sans une coordination solide à plusieurs niveaux des responsables de la communication au haut comité pour les relations militaires entre l'Égypte et Israël n'importe quelle erreur aurait pu déclencher une guerre » Ragheb est un officier supérieur à la retraite de l'armée égyptienne et s'est souvent exprimé dans les médias sur des questions concernant Israël et l'Égypte CAMERA-UK a souligné que Ragheb avait publié sur son compte Facebook des commentaires louant les attaques du Hamas du 7 octobre L'analyste politique égyptien Walid Kazziha ancien professeur à l'Université américaine du Caire a déclaré à The Media Line que les responsables israéliens « exagèrent les développements militaires égyptiens » dans le Sinaï l'Égypte renforce progressivement ses positions et ses capacités militaires Mais les Israéliens exagèrent cela pour affirmer : "Regardez l'Égypte est en train de constituer une puissante force militaire pour attaquer Israël." L'Égypte n'a pas de telles intentions » Des images satellites récentes ont montré que si l'Égypte a effectivement déployé quelques unités blindées dans le Sinaï la plupart de ses forces sont déployées dans une posture défensive avec peu de signes d'un renforcement des positions et des capacités offensives שרשור שישים סוף לשמועות על ההיערכות הצבאית המצרית במשולש הגבולות ישראל-הרצועה-מצרים 🧵מאז תחילת מלחמת חרבות ברזל, עלו חששות מצד ישראלים רבים - האם מצרים נערכת בימים אלה לפלישה הדומה למתקפת החמאס?אני רוצה לעשות סדר עם הסיפור הזה אחת ולתמיד. מוזמנים לקרוא את התחקיר:>> pic.twitter.com/XdNg4AJ0O6 L'utilisateur de médias sociaux Ben Tzion Macales a récemment publié une analyse détaillée (en hébreu) des images satellites accessibles au public et des messages publiés sur les médias sociaux dans le Sinaï démontrant que le renforcement militaire de l'Égypte a eu lieu en grande partie au début de la guerre avec un retrait progressif de certaines unités blindées lourdes au fil du temps Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël L'ambassadeur Leiter déclare que l'Égypte "viole gravement notre accord de paix" L'ambassadeur d'Israël aux États-Unis, le Dr Yechiel Leiter, a récemment informé les dirigeants de plusieurs organisations juives américaines du renforcement des unités militaires égyptiennes dans la péninsule du Sinaï en violation de l'accord de paix entre Israël et l'Égypte Yechiel a accusé le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi de violer l'accord de paix entre Israël et l'Égypte négocié par les États-Unis profitant de son rôle crucial de médiateur dans les négociations de cessez-le-feu sur la question des otages S'exprimant lors d'une conférence téléphonique avec la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines Leiter a déclaré que l'Égypte « viole gravement notre accord de paix » « L'Égypte viole très gravement notre accord de paix dans le Sinaï Cette question va être mise en avant car elle est intolérable » « Nous avons des bases en construction qui ne peuvent être utilisées que pour des opérations offensives pour des armes offensives - c'est une violation évidente » C'est une question que nous allons mettre sur la table très prochainement et avec beaucoup d'insistance Ses commentaires ont été faits peu après la diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux en Égypte au cours des deux dernières semaines montrant la puissance accrue de l'armée égyptienne à la suite d'un important programme de renforcement de son équipement militaire au cours des dernières années principalement grâce à des subventions et à des ventes d'armes des États-Unis Au cours de l'année écoulée, plusieurs responsables israéliens ont mis en garde contre le renforcement militaire de l'Égypte en général ainsi que contre le positionnement croissant des forces dans la péninsule du Sinaï Des responsables israéliens de la sécurité ont déclaré aux médias hébreux qu'à plusieurs reprises au cours des dernières années l'Égypte avait fait entrer des forces militaires dans le Sinaï en violation de l'accord de paix ne demandant l'approbation d'Israël qu'après coup Les responsables ont déclaré que l'approbation avait toujours été donnée par le Premier ministre Netanyahu a déclaré à Israel Hayom que l'Égypte avait utilisé « la méthode de l'annexion rampante puis ils demandaient rétrospectivement la permission d'Israël « Le besoin opérationnel de traiter avec l'ISIS a disparu et pourtant les forces n'ont pas été retirées » ils ont développé des infrastructures telles que des ponts qui leur permettent de transférer des divisions entières vers le Sinaï depuis la rive occidentale du canal de Suez en quelques heures L'ancien ambassadeur d'Israël en Égypte a déclaré que l'Égypte était toujours culturellement opposée à Israël malgré un traité de paix vieux de plusieurs décennies Il a déclaré que le peuple et le gouvernement égyptiens ne reconnaissaient pas le droit historique de la nation d'Israël fondé sur les liens historiques du peuple juif avec la terre « La reconnaissance du droit historique du peuple juif est étroitement liée à la question de la normalisation entre les pays il n'y aura pas de réconciliation profonde et véritable entre les peuples il n'y aura pas de normalisation complète » « La politique de l'Égypte envers Israël est donc menée selon plusieurs lignes directrices réconciliation et liens culturels entre les peuples : non Le lieutenant-colonel à la retraite Eli Dekel qui a étudié l'Égypte et l'armée égyptienne pendant plusieurs décennies a déclaré que l'Égypte avait augmenté ses unités blindées de centaines de chars au cours des dernières années « Je n'ai trouvé aucune explication dans les médias pour justifier l'augmentation de 700 chars des forces blindées égyptiennes mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit » la rhétorique officielle du Caire s'est également intensifiée en réponse à la proposition du président américain Donald Trump de transférer les Palestiniens de Gaza avant que les États-Unis ne prennent le contrôle de l'enclave Dans une récente interview accordée à Maariv Dekel a déclaré que l'Égypte « ferait tout ce qui est en son pouvoir » pour tenter d'arrêter la proposition de Trump pour Gaza en raison de son importance stratégique en tant qu'épine dans le pied d'Israël « L'Égypte fera tout ce qui est en son pouvoir pour contrecarrer ce plan » « Les Égyptiens n'ont aucun intérêt à résoudre la question palestinienne à Gaza ils n'ont pas résolu le problème depuis 70 ans Dekel a également mis en garde contre les conséquences à long terme des projets discutés par les États-Unis, l'Inde, Israël et l'Arabie saoudite, qui impliqueraient un corridor commercial passant par Israël et contournant le canal de Suez Dekel avait précédemment averti que cela aurait des conséquences économiques dévastatrices pour l'Égypte en raison de la perte d'une partie importante du trafic passant par le canal Il affirme que c'est une autre raison de la posture militaire agressive de l'Égypte Dekel a déclaré : « Il est certain que si le projet américain d'un train reliant l'Inde à Ashdod se réalise le canal de Suez deviendra inutile et l'Égypte sera reléguée aux oubliettes de l'histoire il ne sera plus intéressant de transporter des marchandises aux prix exorbitants de l'Égypte Dekel a averti que « depuis le début de la guerre [de Gaza] l'Égypte nous a menacés d'une manière ou d'une autre » les républicains du Congrès américain sont au courant des violations égyptiennes et prévoient de les inscrire à l'ordre du jour du Congrès Partager la publication "Normaliser l’expansion : Israël jette son dévolu sur le Sinaï égyptien" Robert Inlakesh, 10 janvier 2025. Alors qu’Israël accuse l’Égypte de renforcer ses capacités militaires dans la péninsule du Sinaï liés par leur traité de normalisation de 1979 Les responsables israéliens et les groupes de réflexion néoconservateurs alliés intensifient activement la rhétorique alléguant la violation du traité de paix par Le Caire tout en faisant allusion aux ambitions de Tel-Aviv de s’étendre sur le territoire égyptien En septembre 2024, la Fondation pour la défense des démocraties (FDD), basée à Washington, a publié un rapport accusant l’Égypte d’avoir prétendument aidé le Hamas à travers des tunnels menant à Gaza pour permettre au mouvement de résistance palestinien de renforcer ses capacités militaires compte tenu de l’acrimonie de longue date du Caire envers les organisations liées aux Frères musulmans Ces allégations ont été contredites par des documents récemment divulgués montrant les mesures agressives prises par l’Égypte pour détruire plus de 2.000 tunnels entre 2011 et 2015 De hauts responsables militaires égyptiens ont même envisagé la construction d’un canal pour anéantir ces réseaux souterrains En septembre également, l’analyste militaire israélien Alon Ben-David a admis sur Channel 13 News qu’« aucun tunnel ouvert n’a été découvert sur le territoire égyptien Aucun tunnel utilisable n’a été découvert sous le corridor de Philadelphie » Cependant, les allégations de Tel-Aviv ne s’arrêtent pas là. L’ancien ambassadeur d’Israël en Égypte, David Govrin, a maintenant accusé Le Caire d’avoir violé le traité de normalisation en renforçant sa présence militaire dans le Sinaï. Le Yedioth Aharonoth l’a cité comme ayant dit : « après toutes ces années des questions subsistent quant à la véritable reconnaissance par l’Égypte d’Israël dans ses frontières de 1948 » Le 7 janvier, l’État occupant a officiellement exigé des explications de l’Égypte concernant ses activités militaires dans le Sinaï invoquant des violations du traité liées à la démilitarisation en retenant 95 millions de dollars d’aide militaire à l’Égypte – une tactique récurrente utilisée pour exercer une pression sur Le Caire en particulier avec le président nouvellement élu Joseph Aoun Si les violations des droits de l’homme en Égypte ont été abondamment documentées c’est une carte que le gouvernement américain utilise régulièrement lorsqu’il veut voir son allié nord-africain jouer le jeu Il faut noter que l’Égypte a toujours été le deuxième plus grand bénéficiaire de l’aide étrangère américaine après Israël après le retrait israélien de la bande de Gaza vers sa périphérie un accord a été conclu autorisant 750 membres des forces de sécurité égyptiennes à entrer dans la péninsule du Sinaï A l’époque, Yuval Steinitz, alors président de la commission des affaires étrangères et de la défense d’Israël, s’était farouchement opposé à l’accord, le qualifiant de « jour noir » et mettant en garde : « Nous faisons entrer le loup dans la bergerie C’est une éclipse solaire qui s’est abattue sur le gouvernement qui renonce à démilitariser le Sinaï en échange d’un ragoût de lentilles de compliments et de gestes Début 2024, l’armée d’occupation a intensifié son invasion de Gaza, le Premier ministre Netanyahou annonçant une attaque sur Rafah, la ville la plus au sud de la bande de Gaza. L’Égypte a rapidement diffusé des mises en garde contre toute tentative de reprendre le Corridor de Philadelphi une zone frontalière qui sépare l’Egypte et Gaza arguant que de telles actions violeraient le traité de normalisation de 1979 La vision sioniste de l’expansion en Égypte L’année dernière, des documents découverts dans les Archives nationales britanniques ont mis en lumière la campagne historique d’Israël pour légitimer sa revendication sur la péninsule du Sinaï Pendant l’occupation du Sinaï par Israël après la guerre de 1967 des lobbyistes et des groupes de réflexion pro-israéliens en Occident ont diffusé des récits dont le but était de délégitimer la souveraineté égyptienne sur cette région stratégique Deux ans seulement après l’occupation du Sinaï qui avait résulté de la guerre d’agression israélienne de juin 1967 le Jewish Observer et le Middle East Review ont publié un article dont la couverture était provocatrice : « Le Sinaï sans les Égyptiens – un nouveau regard sur le passé La Fédération sioniste de Grande-Bretagne a même soutenu que puisque le Sinaï avait été sous le contrôle de la Turquie jusqu’en 1923 il aurait dû être intégré au mandat britannique sur la Palestine jetant ainsi les bases des revendications d’Israël sur le territoire En juillet de l’année dernière, le ministre israélien du Patrimoine, Amichai Eliyahu, a retweeté un message publié sur X qui appelait l’armée d’occupation à occuper la péninsule du Sinaï En septembre, alors qu’Israël lançait son assaut contre le Liban, le Jerusalem Post a publié un article intitulé « Le Liban fait-il partie du territoire promis d’Israël qui a ensuite été retiré après un tollé considérable Une menace existentielle pour la région WANA (Asie de l’Ouest et Afrique du Nord) À l’heure actuelle, Israël parle ouvertement de rester au Sud-Liban même après la période de mise en œuvre du cessez-le-feu de 60 jours, alors qu’il étend actuellement son occupation au territoire syrien de jour en jour Il cherche également à annexer de manière imminente la Cisjordanie occupée Toutes ces mesures témoignent du sérieux avec lequel Israël s’efforce d’étendre ses frontières non déclarées En mars 2023, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a publiquement affiché une carte du « Grand Israël » alimentant les spéculations sur les objectifs à long terme des dirigeants sionistes La vision du « Grand Israël » englobe des parties du Liban Les dirigeants israéliens utilisent des justifications historiques religieuses et politiques pour faire avancer ces revendications selon l’ancien secrétaire général du Hezbollah se poursuivrait sans relâche à moins d’être confrontée à une résistance arabe unifiée Article original en anglais surThe Cradle / Traduction MR Emerveillés par la magnificence des paysages « à couper le souffle » ils ont vécu une expérience spirituelle significative ce sont les « Sinaïotes » : une centaine de jeunes professionnels âgés de 25 à 35 ans partis du 10 au 22 mars dernier vivre la Retraite « Sinaï » dans le désert du Wadi Rum en Jordanie Cyril et Daphné Folliot sont un des couples accompagnateurs Avec Sixtine de Kersabiec et Christine Martinaggi la Communauté de l’Emmanuel emmène une centaine de Sinaïotes se laissant émonder par une vie simple et dépouillée que rythment la chaleur du jour et le froid de la nuit Ils ne savent presque rien quand ils partent « et c’est tant mieux » s’amuse Sixtine de Kersabiec La trentenaire parisienne voulait faire l’Ecole de Charité et de Mission mais elle n’a pas été retenue elle s’inscrira pour la retraite dans le désert : « Derrière mon désir d’une aventure un peu radicale j’étais habitée par un questionnement plus profond : au cœur de ma vie parisienne à 200 à l’heure je m’interrogeais sur ce que je voulais vraiment à quoi je servais… J’avais peur de l’avenir  Encouragée par une amie qui lui dit – « c’est un des plus beaux cadeaux que tu peux te faire » – elle se lance et s’inscrit Cyril et Daphné Folliot sont appelés par des frères de communauté pour accompagner le pèlerinage Une première expérience dans le désert qui les laisse éblouis : « Des levers et des couchers de soleil des nuits étoilées… » raconte Cyril qui témoigne de « la joie de servir dans la communion des états de vie – prêtres loin de toute mondanité et coupés du monde les pèlerins perdent leurs repères spatio-temporels et « font l’expérience de se laisser guider » explique Cyril parle plutôt de décentrement : « On se réveille le matin hyper joyeux alors qu’on a mal dormi dans un hôtel pourtant 1000 étoiles (rires) que la confiture n’est pas bonne mais on fait confiance on accepte de ne pas savoir ce qu’il va se passer à écouter la parole de Dieu et à s’en nourrir le silence des lieux… et la prière de louange et d’adoration la messe… des conditions idéales pour (re)trouver Dieu Christine Martinaggi avait un peu d’appréhension en s’inscrivant « l’impression de signer un chèque en blanc à Dieu » Elle s’est laissée édifiée par les rencontres et les échanges en profondeur : « J’ai découvert des vrais chercheurs de Dieu je me sens beaucoup plus en paix et je me découvre une plus grande capacité à prier Ce pèlerinage a été l’occasion de rechoisir Dieu Sixtine confirme : « Un des topos m’a fait prendre conscience que ce sont nos fragilités qui font notre singularité C’est le début d’une réconciliation avec moi-même qui me permet de me regarder plus positivement Je suis rentrée avec la sensation d’être infiniment aimée par Dieu Cyril explique que « le pèlerinage fait tomber les masques et révèle la vérité des personnes les jeunes deviennent ce qu’ils sont : des merveilles  « L’engagement et la vocation font partie des questionnements essentiels de la plupart des jeunes vivre des cheminements intérieurs… et construire une fraternité forte et soudée entre eux a beaucoup touché Sixtine : « Les prêtres ont été proches de nous : on pouvait à la fois poser des questions mais rigoler aussi à table ou à la veillée Ça m’a réconciliée d’une certaine manière avec l’Eglise On ne peut pas parler de tout « tant la retraite est dense » s’enthousiasme Christine ni des nombreuses surprises qui font le charme de cette retraite dont le petit frère s’est donné la mort en décembre dernier Cyril s’est laissé touché par ce verset des Béatitudes : « Heureux les artisans de paix » comprenant que l’amour doit être premier en toutes choses Sixtine reconnait qu’elle n’avait « aucune vie de prière quotidienne avant la retraite je ne peux pas continuer comme si de rien n’était et me lever le matin sans lire les textes du jour » Christine acquiesce : « Pas de grand changement de vie après cette retraite mais sur le plan de la vie de prière j’ai décidé de remettre en place un temps de prière quotidien d’aller plus régulièrement à la messe en semaine S’il faudra encore du temps pour laisser tous les fruits de cette retraite aller à maturité La Communauté de l’Emmanuel est engagée dans le lutte contre les violences et les agressions sexuelles et contre toute forme d’abus et d’emprise.  >> En savoir plus  * Vos coordonnées ne seront transmises à aucun tiers. Vous pouvez vous désabonner à tout moment en bas de chaque email (lire la politique de confidentialité) portrait du président Abdel Fattah Al Sissi dans l’autre des centaines d’Égyptiens ont manifesté vendredi 31 janvier devant le portail de Rafah poste-frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza AA / Le Caire / Ibrahim Khazen et Ikram Kouachi L'Egypte a « catégoriquement » démenti les informations des médias israéliens selon lesquelles le Caire se préparerait à déplacer temporairement 500 000 Palestiniens vers une ville du Nord du Sinaï dans le cadre d'un plan de reconstruction de la Bande de Gaza « L'Égypte dément catégoriquement et entièrement les affirmations diffusées par certains médias selon lesquelles elle s'apprête à reloger temporairement 500 000 habitants de la Bande de Gaza dans une ville du Nord du Sinaï dans le cadre de la reconstruction de la Bande de Gaza » a déclaré l’Organisme général de l’information de l'État égyptien (SIS) Le SIS a qualifié ces allégations de « fausses et totalement contraires à la position ferme et de principe de l'Égypte » qui est claire depuis les premiers jours de la guerre d'Israël contre Gaza en octobre 2023 Le Caire a réitéré son « rejet absolu et définitif de toute tentative de déplacement des frères palestiniens vers n'importe quel endroit en dehors de la Bande de Gaza L'Égypte a également souligné que tout déplacement de ce type équivaudrait à « la liquidation de la cause palestinienne et à une grave menace pour la sécurité nationale de l'Égypte » Le SIS a également souligné les récents efforts diplomatiques de l'Égypte notant que le plan de reconstruction proposé par le Caire - présenté lors du récent sommet arabe extraordinaire tenu au Caire le 4 mars - était basé sur l'assurance que « pas un seul Palestinien ne quitterait la Bande de Gaza » Ce plan a été approuvé à l'unanimité par les participants au sommet Ce démenti fait suite à des informations diffusées ces dernières heures par les médias israéliens selon lesquelles l'Égypte s'apprêterait à déplacer 500 000 habitants de la Bande de Gaza vers une ville du Nord du Sinaï Plus de 700 Palestiniens ont été tués et quelque 900 autres blessés dans les frappes aériennes israéliennes sur la Bande de Gaza depuis mardi rompant ainsi l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers qui était en vigueur depuis le mois de janvier Près de 50 000 Palestiniens ont été tués et plus de 112 000 ont été blessés dans les attaques de l'armée israélienne contre la Bande de Gaza depuis le mois d'octobre 2023 la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre subie par l'enclave palestinienne *Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj Le Sinaï pourrait redevenir vert grâce à un projet innovant Les scientifiques débattent des avantages et des risques potentiels pour l'écosystème Gianluca Riccio Entrez le Chaîne WhatsApp de Futuro Prossimo > cette terre aride et apparemment inhospitalière est peut-être sur le point de connaître une transformation historique Un projet ambitieux vise à redonner vie là où règne désormais le désert remettant en question la nature elle-même et divisant les avis des experts Imaginez-vous en train de regarder le Sinaï sur Google Earth Des kilomètres et des kilomètres de sable et de rochers un ingénieur néerlandais avec une idée si ambitieuse que le projet du canal de Suez ressemble à une promenade dans le parc Van der Hoeven il veut transformer environ 35.000 XNUMX km² du Sinaï en terres fertiles c'est comme si nous décidions de planter des arbres dans toute la Sicile puis d'ajouter quelques jeunes arbres également en Calabre pour ensuite s'étendre à l'intérieur des terres L’idée est qu’en ajoutant de la végétation davantage de nuages ​​se formeront et il pleuvra davantage Van der Hoeven pense que cela pourrait même modifier les conditions météorologiques de la région mais des projets similaires ont déjà été mis en œuvre une superficie presque aussi grande que la Californie est passée du statut de désert jaune à celui de tapis vert Mais attention : ce qui fonctionne en Chine Bien entendu, ce projet ne plaît pas à tout le monde. Certains experts haussent les sourcils (scientifiquement parlant) et mettent en garde contre effets secondaires possibles. Changer un écosystème est compliqué prévient que nous pourrions finir par planter des espèces envahissantes ou assoiffées d'eau créant ainsi plus de problèmes que nous n'en résolvons les déserts jouent un rôle important dans le refroidissement de la planète Le professeur Raymond Pierrehumbert de l'Université d'Oxford explique que les surfaces claires des déserts réfléchissent plus d'énergie solaire dans l'espace que la végétation sombre verdir le Sinaï pourrait paradoxalement finir par réchauffer le reste de la planète Un peu comme mettre la climatisation dans une pièce et découvrir que vous avez allumé le chauffage dans toutes les autres Comme si transformer un désert en oasis n’était pas déjà assez compliqué, les tensions géopolitiques s’y opposent également. Le conflit en cours à Gaza a ralenti les projets même si pour lui il n'y a pas de temps à perdre : il faut agir maintenant même si nous n'avons pas toutes les réponses nous rechercherons « Forêt tropicale du Sinaï » Nous fournissons des informations sur l'avenir de la technologie de la science et de la société : s'il y a une chose qui est sur le point d'arriver © 2025 Futur proche - Cette œuvre est sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International Émission Un animal à adopter, ici Provence Sinaï, ce lévrier de 5 ans est à l'adoption au refuge SPA de Flaysoc, près de Draguignan - capture d'écran Philippe Richard Diffusé le mardi 11 mars 2025 à 6:20 Il est arrivé au refuge de la SPA de Flayosc après une réquisition de justice Il est actuellement au refuge SPA de Flayosc ici Provence donne un coup de patte aux refuges de notre région il est arrivé au refuge suite à une réquisition de justice il était livré à lui même avec des dizaines d'autres lévriers et n'a donc pas été sociabilisé Depuis son arrivée Sinaï n'a cessé de progresser aux côtés des agents animaliers Il se montre curieux dès qu'il est en présence des bénévoles du refuge il donne néanmoins sa confiance moins rapidement mais il en reste tout autant attachant il aime également courir et découvrir de nouveaux chemins de promenade Il lui faudra des adoptants patients et connaisseurs de cette race particulière car il reste très craintif et méfiant Plusieurs visites seront nécessaires avant une adoption de 14h à 17h et vous répond au 04 94 70 70 66 La semaine d’ici Provence Tous les vendredis recevez le meilleur de la semaine d’ici Provence : certifié 100% local  Chuck, Tara, Athéna, Philou : vous les avez adopté ! Marseille Manouel, ce chien adorable, vous attend à la SPA de Marseille à La Valentine Marseille Cherry, cette chatte de 5 ans, est à l'adoption au refuge SPA de Flayosc Flayosc Elle attend qu'une famille vienne lui offrir un toit ici Provence donne un p'tit coup de patte aux refuges de notre région Blanco, un magnifique chat européen de 6 ans, à l'adoption au refuge SPA de Flayosc Flayosc Comment ne pas craquer en regardant "Blanco" Ce magnifique chat européen est actuellement à l'adoption au refuge de la SPA de Flayosc Falbala, cette chatte est à l'adoption au refuge SPA de Flayosc (près de Draguignan) Flayosc Falbala est une chatte qui a été récupérée par le refuge SPA de Flayosc ici Provence donne un p'tit coup de patte aux refuges de notre région.. Shamade, cette chienne berger-belge-malinois est à l'adoption au refuge SPA de Flayosc Flayosc Shamade est une magnifique chienne berger-belge-malinois qui est à l'adoption au refuge SPA de Flayosc ce lévrier de 5 ans est à l'adoption au refuge SPA de Flaysoc près de Draguignan"}}]}] Retour en haut de page Le média de la vie locale De nombreuses attaques visant l'armée et la police dans la province du Sinaï ont déjà été revendiqués par l'EI dans le passé La branche égyptienne du groupe État islamique (EI) a revendiqué mardi l'attentat ayant tué la veille sept policiers et un civil dans la péninsule du Sinaï (est) a indiqué que des "soldats du califat" avaient perpétré une attaque "avec des voitures piégées contre un barrage de la police" Sept policiers et un passant ont été tués dans l'attaque perpétrée avec un véhicule piégé au niveau d'un barrage de sécurité installé près de la ville d'Al-Arish selon un bilan du ministère égyptien de l'Intérieur les assaillants ont essayé de conduire le véhicule jusqu'au barrage de sécurité mais la police a ouvert le feu et l'explosion a eu lieu avant qu'il n'atteignent leur objectif.Cinq assaillants ont également trouvé la mort Le Caire est opposé à un nouveau déplacement de population, à la fois sur un plan sécuritaire et politique, et refuse d’être complice d’une nouvelle Nakba (« catastrophe » en arabe qui désigne la fuite ou le déplacement forcé d’environ 700 000 Palestiniens lors de la création de l’État d’Israël en 1948) qui forme un triangle entre la mer Méditerranée au nord le golfe de Suez et la frontière israélienne est d’abord une zone frontière stratégique Le lieu est mentionné dans la Bible. Après la traversée de la mer Rouge, les Hébreux errent quarante années dans ce désert. C’est sur le mont Sinaï que, selon la tradition du peuple juif, Moïse reçoit les Dix Commandements Au pied de cette montagne est érigé au Ve siècle le monastère Sainte-Catherine témoin d’un temps où ce désert était majoritairement peuplé de chrétiens coptes À partir du milieu du VIIe siècle, après la conquête musulmane de l’Égypte, la péninsule devient une voie de passage du califat arabe, notamment empruntée par les pèlerins qui se rendent à La Mecque. L’islam et la langue arabe remplacent peu à peu le christianisme et la langue copte la péninsule est conquise par les Ottomans et intégrée à l’Empire naissant Lorsque les Britanniques, désireux de sécuriser la route des Indes, établissent un mandat sur l’Égypte en 1882, la péninsule du Sinaï est au cœur de leurs attentions, car elle jouxte le canal de Suez la péninsule du Sinaï est partie intégrante du territoire égyptien au cours de la seconde moitié du XXe siècle Le Sinaï est à nouveau au cœur du conflit israélo-arabe en 1967 lorsque Israël déclenche la guerre des Six-Jours et envahit la péninsule Tel-Aviv fait du territoire une zone tampon y installe des colons et exploite les ressources pétrolières Reprendre le triangle de désert devient alors l’objectif du Caire l’armée égyptienne reprend pied un temps au Sinaï Les Israéliens repoussent finalement l’attaque Cet échec de l’Égypte est l’une des raisons qui la pousse à engager des négociations de paix avec son voisin Le traité de paix de Camp David signé en 1979 entre l’Égypte et Israël sous l’égide des États-Unis prévoit la rétrocession de la péninsule et l’évacuation des colonies de peuplement Une fois revenu dans le giron de l’Égypte en 1982 le Sinaï devient dans la conscience collective égyptienne la patrie retrouvée majoritairement peuplée de tribus bédouines et délaissée par le pouvoir central reste un des territoires les plus pauvres du pays Marginalisés économiquement et socialement, les Bédouins ont recours à la contrebande, de façon accrue à partir du blocus de la bande de Gaza en 2007 médicaments ou appareils électroménagers aux Palestiniens Ils prennent également part au trafic de drogues et d’armes transformant le désert en lieu de refuge pour les trafiquants et groupes islamistes armés Sur fond de mécontentement à l’égard du pouvoir central les Bédouins de la péninsule se soulèvent en 2011 et lancent une guérilla Celle-ci tente depuis 2012 de faire régner l’autorité de l’État égyptien sur ce territoire Warren Buffett a souligné à quel point vouloir écraser les autres pays pouvait se révéler un jeu dangereux » Économie Article réservé aux abonnés La logistique Chronique Article réservé aux abonnés Assurance de groupe : quand la notice n’est pas remise à l’adhérent Tribune Article réservé aux abonnés « L’idée d’un référendum sur le budget et la dette va à l’encontre des principes qui sont au fondement de notre démocratie parlementaire » le traumatisme du 7-Octobre continue de hanter les territoires proches de Gaza International Article réservé aux abonnés Syrie : des vidéos authentifiées par « Le Monde » prouvent que des hommes du nouveau régime étaient bien impliqués dans les massacres d’alaouites Histoire Article réservé aux abonnés Comment les restes d’Adolf Hitler ont été identifiés Vidéos Article réservé aux abonnés Guerre culturelle : comment Trump essaye d’imposer un récit mensonger de l’histoire Chronique Article réservé aux abonnés « Aucun PDG de groupe public n’a d’aussi lourds défis à relever que le patron d’EDF » Entretien Article réservé aux abonnés Le trumpisme est-il un fascisme  Économie Article réservé aux abonnés Donald Trump veut taxer à 100 % les films produits à l’étranger Le Monde des livres Article réservé aux abonnés Guillaume Long auteur de BD : « J’ai clairement bénéficié du phénomène de démocratisation de la gastronomie dans les médias » Culture Article réservé aux abonnés Pour « Cap Corse un tournage agité dans les profondeurs de la Méditerranée Enquête Article réservé aux abonnés L’architecture un instrument de propagande plébiscité par les dirigeants nationalistes Économie Article réservé aux abonnés Les guides de voyage traditionnels en perte de vitesse Le Goût du Monde Article réservé aux abonnés A Montreuil Chronique Au cœur des Terrasses du Larzac Chronique Article réservé aux abonnés La France buissonnière : 42 marathons d’affilée pour un coureur atteint de mucoviscidose L’idée de « biorégion » est née dans les années 1970 des mobilisations contre le détournement des fleuves de la côte ouest des Etats-Unis Elle est reprise aujourd’hui en France par des collectifs qui défendent une autre relation au territoire et aux cours d’eau Cofondatrice et directrice de l’Institut Momentum laboratoire de réflexion sur les conséquences des crises écologiques Agnès Sinaï est l’autrice de Réhabiter le monde né de la contestation des grands projets d’aménagement des rivières dans la Californie des années 1960 et qui propose de repenser l’occupation d’un territoire à partir des ressources dont il dispose Il vous reste 93.88% de cet article à lire Lecture du Monde en cours sur un autre appareil Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur En cliquant sur « Continuer à lire ici » et en 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pour accueillir des réfugiés palestiniens » de la bande de Gaza. Le maréchal al-Sissi, chef de l’État égyptien depuis 2013, a exprimé, lors d’une récente conférence de presse son opposition à cette éventualité évoquée depuis les événements tragiques du 7 octobre 2023 « Cette opération vise à pousser les Palestiniens à émigrer vers l’Égypte et cela est inacceptable » Pourtant, le déplacement forcé de la moitié de la population du nord vers le sud de l’enclave palestinienne semble attester de l’adhésion des autorités israéliennes à cette solution et présage, pour beaucoup de Palestiniens, d’une seconde Nakba – la catastrophe nom donné à l’exode massif des Palestiniens en 1948 Depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre les tensions entre le régime égyptien et les autorités israéliennes sont exacerbées c’est la zone nord de la région égyptienne du Sinaï – et donc La crainte des régimes égyptiens successifs d’un « débordement » de la bande de Gaza sur le sol égyptien n’est pas nouvelle ; elle s’est matérialisée au moins une fois depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas à Gaza en 2006 [Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde. Abonnez-vous aujourd’hui] S’y ajoute le développement, redoublé à partir de 2006, d’un réseau tentaculaire de tunnels entre la bande de Gaza et le Nord du Sinaï, générant une véritable « économie des tunnels » La question d’un échange de terres ou de la cession d’une partie du Sinaï pour permettre une extension de la bande de Gaza ou même constituer une alternative à celle-ci est un thème récurrent qui a ressurgi depuis l’offensive israélienne à Gaza et le déplacement forcé de près d’un million de Palestiniens du nord vers le sud de l’enclave ont été marginalisés par les différents régimes égyptiens et n’ont jamais été totalement intégrés au reste de l’Égypte le territoire passe sous contrôle israélien L’idée de développer le nord du Sinaï, pour le transformer en zone industrielle et générer un marché de l’emploi à l’intention des Palestiniens de Gaza, a notamment été présentée au moment de la publication du volet politique du « deal du siècle » en janvier 2020 par Donald Trump Le régime égyptien s’était empressé de démentir un tel projet et ne cesse de réaffirmer ces derniers jours son refus catégorique de céder une partie du Sinaï et d’enfreindre par là même l’intégrité territoriale de l’Égypte La préservation de la sécurité nationale égyptienne serait directement liée à l’évolution des conditions politiques et sécuritaires dans l’enclave palestinienne voisine. Cela explique aussi le rôle central des services de renseignement égyptiens dans les négociations indirectes de cessez-le-feu de long terme dans la bande de Gaza. Les officiers égyptiens, plus que de simples « médiateurs » le régime considérant le cessez-le-feu comme une condition sine qua non de la stabilité de la péninsule du Sinaï L’actuel régime égyptien présente ce lien de causalité de manière explicite en exigeant du parti islamiste palestinien sa coopération dans la « lutte contre le terrorisme » le maréchal al-Sissi a déployé un arsenal militaire pour endiguer les menaces sécuritaires lesquelles se concentreraient en particulier aux frontières À cet égard, la région nord du Sinaï représente un foyer central des campagnes militaires égyptiennes, appuyées notamment par les forces armées israéliennes et qui ont par exemple permis de détruire l’essentiel du réseau souterrain de tunnels évoqué précédemment La péninsule du Sinaï est devenue un terrain propice à la prolifération de groupuscules islamistes contestataires du pouvoir égyptien, en particulier depuis 2011 et la révolution égyptienne – et, ainsi, un enjeu de sécurité central pour les régimes égyptiens La destitution du président Hosni Moubarak est en effet régulièrement présentée comme un catalyseur du développement dans cette zone de mouvements insurgés, lesquels auraient profité d’un « vide politique ». Il serait toutefois erroné de considérer les changements politiques survenus en 2011 comme l’acte de naissance de ces groupuscules ou de l’instabilité générale dans la péninsule du Sinaï puisque différentes attaques sont survenues au début des années 2000 la politique de Moubarak pour endiguer ce phénomène apparaît sans commune mesure avec celles mises en œuvre à partir de 2011 tout comme les soucis liés à la proximité avec la bande de Gaza sont en grande partie le fruit d’une instrumentalisation mise en œuvre par le régime actuel La mobilisation par le régime égyptien du registre de la « sécurité nationale » permet de justifier tout un ensemble de politiques sécuritaires Le Caire s’est lancé dans un vaste projet de réaménagement territorial de la zone nord du Sinaï en employant la force La création d’une zone tampon à la frontière avec la bande de Gaza mais aussi des arrestations arbitraires ou encore des assassinats entre juillet 2013 et avril 2018 Le changement de perception des autorités égyptiennes vis-à-vis du dossier palestinien s’est traduit par des politiques sécuritaires menées depuis 2013 lesquelles consistent essentiellement à contenir la proximité avec la bande de Gaza en faisant de la gestion de conflit Mais la menace que constitue l’enclave palestinienne ainsi que le nord du Sinaï est en partie le fruit d’une construction permettant au régime du maréchal al-Sissi de justifier la militarisation croissante de cette zone On pense par exemple à la construction du tunnel « Tahya Masr » permettant aux habitants du nord du Sinaï et aux autorités sécuritaires égyptiennes de relier la ville d’Ismaïlia Dans le cadre de ces grands chantiers de l’armée d’autres projets de reconstruction de cette zone sont en cours Le régime a donc d’autres projets pour le nord du Sinaï il est tentant d’appréhender cette zone militaire et désertée comme un territoire propice à la fixation d’un camp de réfugiés palestiniens la société civile égyptienne dans son ensemble estime que céder une partie du territoire égyptien plus qu’une atteinte à l’intégrité territoriale du pays reviendrait à se rendre complice d’un plan colonial israélo-américain de déplacement forcé de la population de Gaza a mis en garde mercredi contre un exode massif de Palestiniens de Gaza vers l’Egypte y voyant le risque d'"un déplacement similaire de la Cisjordanie vers la Jordanie" et "la fin de la cause palestinienne" En recevant le chancelier allemand Olaf Scholz au Caire, le chef d’Etat égyptien a tenu son discours le plus complet et le plus virulent depuis le début le 7 octobre de la guerre entre Israël et le Hamas qui a fait des milliers de morts des deux côtés et un million de déplacés dans le petit territoire palestinien frontalier de l’Egypte Pousser les Palestiniens à quitter leur terre est "une façon d’en finir avec la cause palestinienne aux dépens des pays voisins" [Pousser les Palestiniens à quitter leur terre est] une façon d’en finir avec la cause palestinienne aux dépens des pays voisins "L’idée de forcer les Gazaouis à se déplacer vers l’Egypte mènera à un déplacement similaire des Palestiniens de Cisjordanie" "et cela rendra impossible l’établissement d’un Etat de Palestine" Et "si je demande au peuple égyptien de sortir dans les rues ils seront des millions pour soutenir la position de l’Egypte" évoquant également "l’opinion arabe" et "l’opinion musulmane" sensibles à "la cause palestinienne qui est la plus grande des causes" Alors que le monde réclame l’ouverture du terminal de Rafah entre l’Egypte et Gaza Sissi a redit que son pays n’avait "pas fermé le terminal de Rafah" mais n’entrait pas dans le territoire palestinien du fait "des bombardements israéliens" des centaines de camions sont bloqués dans le désert égyptien du Sinaï faute d’un passage pour les quelque 2,4 millions de Gazaouis alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme désormais qu’à "chaque seconde où nous attendons l’aide médicale Scholz a dit être venu en Egypte pour "travailler ensemble à avoir un accès humanitaire à Gaza au plus vite" La question de l’ouverture de la frontière est cruciale en Egypte qui se retrouve devant un dilemme : laisser sortir les Palestiniens avec le risque qu’Israël leur interdise tout retour ou fermer leur unique ouverture sur le monde qui n’est pas aux mains d’Israël et les laisser sous les raids aériens et les tirs d’artillerie ininterrompus A la question de créer de nouveaux réfugiés palestiniens déjà près de six millions dans le monde depuis la création en 1948 d’Israël s’ajoute pour l’Egypte la question sécuritaire "En déplaçant les Palestiniens dans le Sinaï on déplace la résistance et le combat en Egypte" Et si des attaques sont lancées depuis son sol "Israël aura alors le droit de se défendre […] et frappera le sol égyptien" la paix signée entre Israël et l’Egypte en 1979 – faisant du Caire le premier pays arabe à reconnaître Israël et donc l’un des plus grands bénéficiaires de l’aide militaire américaine — "va fondre entre nos mains" l’ancien vice-ministre israélien des Affaires étrangères avait appelé l’Egypte à "jouer le jeu" et à installer des camps de tentes pour accueillir "temporairement" les Palestiniens dans le Sinaï affirmant qu’il y avait "un espace presque infini" "Et Israël pourra les renvoyer ensuite (à Gaza) s’il le veut" La guerre entre l’Etat israélien et le Hamas a été déclenchée après une attaque surprise du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre en Israël qui mène depuis des frappes sur la bande de Gaza Le conflit a fait plus de 1400 morts côté israélien et plus de 3000 côté palestinien l’Egypte votait ce week-end pour élire son président le service de renseignement intérieur britannique a mis en garde mercredi contre un risque terroriste élevé au.. President Abdel Fattah El Sisi has signed a bill to amend Law No 26 of 2022 on building and developing the superstructure of the second container terminal at Damietta Port Pour mesurer la dimension qu’occupe la péninsule du Sinaï au sein de l’État égyptien, il faut remonter à l’amorce des années 1980 et à la restitution par Israël de cette étendue désertique. Après la déconfiture outrageante de la Guerre des Six-Jours l’Égypte avait perdu sa souveraineté sur la péninsule et il a fallu plus d’une décennie d’intenses tractations pour que Tsahal s’en retire progressivement Le Caire investit massivement dans la péninsule un peu comme pour rattraper le temps perdu et effacer de la mémoire collective égyptienne un souvenir pénible Mais si l’on se limite au XXe siècle pour déchiffrer le poids du Sinaï dans l’identité nationale et nationaliste de l’Égypte on ne comprend qu’une petite partie de l’histoire La symbolique identitaire de la région ne peut être embrassée qu’en l’envisageant sur le long terme et une petite évocation topographique : celle de la montagne éponyme il est le deuxième sommet le plus haut de la région après le Mont Sainte-Catherine Là s’arrête la géographie et débute l’histoire Sur les flancs de cette montagne est perché l’un des plus vieux monastères orthodoxes de la chrétienté Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2002 le monastère de la Transfiguration renferme La dimension biblique de l’endroit est suggérée par le nom arabe du Mont Cette montagne est en effet le haut lieu de la révélation biblique Le site par essence de la sacralité puisque c’est là qu’a lieu la rencontre entre un Prophète et son Dieu l’endroit va donc devenir destination de pèlerinage passage quasiment obligé pour les pèlerins de toutes les religions du Livre quand l’apparition de la vapeur bouleversera les modes de transport et les itinéraires est aussi la période de l’expansion coloniale et de l’exploration La péninsule du Sinaï est alors un chemin presque obligatoire pour tout Européen arrivé en Égypte et souhaitant visiter Bilad al-Sham la dénomination arabe de la Syrie historique (qui correspond aujourd’hui à la Palestine que nous entendons en Arabie pour la première fois Et comme il est l’heure de prier avant de s’endormir pour commencer à invoquer ensemble le Dieu des Déserts ; alors tout s’efface devant la grandeur et la majesté de cette prière au milieu de ces rochers où tombent des rayons de lune… C’est aujourd’hui quand nous aurons franchi les montagnes au pied desquelles nous sommes venus camper hier soir que nous entrerons dans le plus grand désert de Tih […] donnés par Isambert et Chauvet dans leur Itinéraire d’Arabie Pétrée : les Arabes qui occupent le désert de Tih comptent au nombre des plus sauvages et des plus intraitables parmi les Bédouins » narre l’écrivain français Pierre Loti dans son récit Le Désert le Sinaï compte 500 000 habitants et 60 000 kilomètres carrés Cette superficie est traversée par des bédouins dont le mode de vie n’a rien à envier à celui de leurs ancêtres dont ils ont conservé la structure sociale clans et familles sur lesquels un cheikh exerce son autorité Ces habitants du désert tiennent à leur ascendance ils sont également connus comme les « Arabes de Banu Ismaïl » Certainement en référence au premier fils d’Abraham Non seulement les réfugiés des années 1960 s’y sont réinstallés mais Le Caire y mène une politique intense de repeuplement Tout en développant l’industrie touristique dans le Golfe d’Aqaba dont les structures aéroportuaires permettent d’accueillir une ribambelle de touristes étrangers avides de soleil Mais le Sinaï reste aussi un espace frontalier et, comme tel, un baromètre géopolitique dans une région très instable. En 1978, les accords du Camp David l’ont scindé en trois bandes et s’y trouve stationnée une force d’interposition Une militarisation qui entrave fatalement la libre-circulation À cela s’ajoute une politique sécuritaire stricte et sévère visant à juguler les contrebandes en tous genres entre l’Égypte et la bande de Gaza voisine la fréquentation touristique du Sinaï reste très dépendante des événements qui se déroulent dans le territoire palestinien les heurts avec les Israéliens s’aggravent Le personnel de bureau de l’Hôpital Mont-Sinaï a organisé un rassemblement mardi matin pour exiger un contrat équitable de la part de l’employeur afin de remédier aux mauvaises conditions de travail et à leur incidence sur les soins aux patient(e)s président du SCFP 5492 et secrétaire médical a déclaré que le personnel de bureau est surchargé sous-payé et sous-estimé par leur employeur ce qui a contribué à une pénurie de personnel « On a de graves problèmes de charge de travail ce qui nuit à notre capacité de fournir des soins de qualité aux patient(e)s » qui faisait partie du groupe initial de travailleuses et travailleurs qui a formé le SCFP 5492 « L’Hôpital Mont-Sinaï doit offrir des salaires comparables à ceux des autres hôpitaux de la région de manière à contribuer au recrutement et à la rétention ainsi qu’à l’amélioration du moral du personnel Les travailleuses et travailleurs de l’Hôpital Mont-Sinaï reçoivent des salaires inférieurs à ceux du personnel d’autres hôpitaux de la région du Grand Toronto un problème que le syndicat tente de régler par la négociation collective Le personnel explique que l’Hôpital n’a pas manifesté l’urgence de négocier un nouveau contrat après l’expiration du précédent Fadumo Mohamed a mis en évidence deux exemples de disparités salariales avec d’autres hôpitaux : le taux de départ des commis aux dossiers médicaux à l’Hôpital Mont-Sinaï est inférieur de 10 % à celui du même personnel de l’Hôpital Unity Health Toronto tandis que les secrétaires médicales et secrétaires médicaux gagnent 13 % de moins à l’Hôpital qu’au sein du Réseau universitaire de santé Fadumo Mohamed a indiqué qu’il y avait actuellement environ 50 postes vacants en secrétariat à l’Hôpital Mont-Sinaï ce qui aggrave les problèmes de charge de travail et crée un environnement de travail très stressant « L’Hôpital Mont-Sinaï doit traiter ces travailleuses et travailleurs avec dignité et respect » président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO) du SCFP « La crise des soins de santé ne peut être atténuée qu’en veillant à ce que le personnel ait de bonnes conditions de travail et une rémunération équitable Il est temps que l’Hôpital Mont-Sinaï agisse de manière constructive Ontario K1G 0Z7 Téléphone: (613) 237-1590 Télécopieur: (613) 237-5508 Sans frais: (844) 237-1590 fait le point avant l'ouverture de la saison Une soirée tous les samedis et le mardi gras est prévue à partir du 18 janvier  On est prêts à monter crescendo au fil de la saison pour atteindre à la fin notre capacité maximale de 2 800 personnes pour se désaltérer et avec quelques animations en plus Polina s'installe dans la tradition et le respect de la culture guyanaise Le groupe des Blues Stars sera à nouveau présent La décoration évoluera un peu comme à notre habitude On a aussi investi dans de nouveaux ventilateurs pour cette année On sait que ça avait été demandé par plusieurs personnes qui se plaignaient de la chaleur Pour la première fois depuis plus de 20 ans on prévoit une soirée Tololo le 21 février Le rendez-vous est organisé par l'association Kinja sous la forme d'un midi-minuit et organisé par l'association Chwit et mouv Et je peux vous dire qu'ils sont en forme Ils ont eu plusieurs manifestations pour le prouver Leurs morceaux sont déjà bien ancrés et je crois qu'ils préparent de nouveaux titres aussi Rendez-vous tous les samedis à partir du 18 janvier pour les voir dans nos bals parés masqués À noter : Le prix d'entrée reste encore le même cette année 20 euros pour les cavaliers & 18 euros pour les Touloulou Les tickets peuvent être achetés en ligne depuis le site karfourpolina.com ou directement sur place © Tous droits réservés FranceGuyane.fr 2008-2024 - Mentions légales [EN VIDÉO] Visitez en 3D trois sites archéologiques menacés de disparition La Syrie regorge de sites archéologiques passionnants les conditions sociopolitiques du pays pourraient mener.. Si la province égyptienne du Sinaï est surtout réputée pour son désert la péninsule abrite aussi de merveilleux sites archéologiques Un groupe d’archéologues a retrouvé dans la région la résidence royale de l’un des plus grands pharaons de l’Égypte antique qui s'est parée au fil des ans d'une importance stratégique à une époque de guerre et d'expansion territoriale La bâtisse est composée de plusieurs pièces : deux halls abritant des colonnes et débouchant sur deux espaces distincts des fragments de poteries font le bonheur des archéologues étant flanquées du cartouche de Thoutmôsis III Pour s'assurer de l'identité du propriétaire des analyses stratigraphiques ont confirmé l'ancienneté de la résidence Dans la villa retrouvée dans le Sinaï reposaient des morceaux de poteries Certains arboraient le cartouche du pharaon Thoutmôsis III © Ministère du Tourisme et des Antiquités Des enfants auraient été enterrés sur place au cours des siècles suivants et une stèle frappée du symbole d'un autre pharaon nommé Amasis Inscrivez-vous à la lettre d'information La quotidienne pour recevoir toutes nos dernières Actualités une fois par jour licence histoire de l'art et archéologie avis Dans la dernière saison de la série d’espionnage « Le Bureau des légendes » Il accepte de coopérer avec les services secrets français et en échange de renseignements sur les islamistes demande un soutien militaire et du travail pour les jeunes de sa tribu Le cheikh évoque les maux qui frappent la jeunesse du Sinaï : drogue il collabore avec l’État islamique et finit par organiser un attentat dans un hôtel du Caire Cette intrigue résume à gros traits les enjeux dans la péninsule : jeux troubles des tribus ce territoire stratégique voit son statut marqué par les différents pouvoirs qui l’ont administré — empire ottoman occupation israélienne et retour sous le giron égyptien en 1982 C’est surtout l’occupation israélienne qui forge les représentations de la zone dans les mentalités Le Sinaï incarne un rempart contre « l’envahisseur sioniste » cette terre résistante et très pauvre est délaissée par le pouvoir central Les autorités du Caire se représentent aussi le Sinaï comme un territoire de Bédouins arriérés des rebelles toujours à même de pactiser avec l’étranger et d’être une « cinquième colonne » pour l’unité du pays les Bédouins perçoivent l’État égyptien comme une énième puissante occupante (ihtilal masri) La péninsule du Sinaï est faite de déserts de montages arides et de vallées encaissées un espace où les tribus sont maîtresses en son cœur : bref un terrain parfait pour mener une guérilla Relativement en paix depuis le traité de réconciliation entre les Tiyaha et les Tarabin en 1889 qui délimite le territoire des tribus et répartit les routes de commerce refusant de se soumettre au joug d’un État central jugé illégitime Cette insurrection tribale somme toute classique s’est rapidement muée en guérilla lorsque les groupes criminels et terroristes transnationaux s’y sont implantés Transformé en zone hors-la-loi où l’État est défaillant un Sinaï instable met en danger la région toute entière l’Égypte s’est engagée militairement au Sinaï depuis 2012 pour y rétablir la paix et y faire régner l’ordre Ces objectifs ne sont pas prêts d’être acquis alors que les opérations militaires se poursuivent : l’armée ne parvient pas à se rallier les tribus et la population locale un des gouvernorats les plus pauvres du pays a subi de plein fouet les politiques de libéralisation du pays sous la présidence de Hosni Moubarak ne reconnaissant pas la propriété commune ou tribale dépossède les Bédouins d’une partie de leurs terres et les transforme en stations touristiques au sud et en zones industrielles au nord ils parviennent à récolter quelques miettes de la manne touristique la situation est plus difficile : plus de la moitié de la population est au chômage Les emplois créés sont pris par des Égyptiens venus de la vallée du Nil les Bédouins n’ont pas le droit de rejoindre les rangs de l’armée Face à cette marginalisation économique et sociale les Bédouins ont eu recours à la contrebande ils font passer tout ce dont on besoin les Palestiniens (nourriture Ils retirent de ce commerce entre 500 millions et 2 milliards de dollars (entre 450 millions et 1,8 milliard d’euros) par an et des milliers d’emplois Aussi cette contrebande est-elle devenue tout aussi vitale à la survie des Bédouins qu’à celle des Gazaouis Le niveau de participation des Bédouins à ces trafics criminels dont ils sont peu coutumiers demeure une question en suspens cette dépendance vis-à-vis des trafics les rend peu à même de coopérer avec l’État… et les discrédite aux yeux du public égyptien La révolution de la place Tahrir en janvier 2011 marque un tournant et crée un vide sécuritaire Les Bédouins en profitent pour renégocier le contrat social c’est-à-dire demander plus d’autonomie politique et économique Le mouvement est mené en sous-main par des clercs salafistes dissidents qui prêchent la révolte contre l’Égypte et Israël Les groupes radicaux locaux ou transnationaux se retrouvent sur ce terrain sans loi et prospèrent : Al-Qaida au Sinaï Harakat Hasm (Mouvement de la décision) ou encore Takfir wal Hijra (Excommunication et exil) issu d’une branche radicale des Frères musulmans Le groupe le plus actif est Ansar Beit al-Maqdis (Les Partisans de Jérusalem) et annonce ses objectifs : libérer Jérusalem et mener un djihad contre les troupes égyptiennes « gardiennes des juifs » et « soldats du Pharaon Sissi » il devient Wilayat Sinaï (Province du Sinaï) en prêtant allégeance à l’organisation de l’État islamique (OEI) dont il adopte les méthodes : clientélisme et manipulation des rivalités locales Bédouins et islamistes se découvrent des intérêts communs les tribus contrôlent les routes de contrebande organisent le commerce avec Gaza et offrent refuge aux islamistes qui maintiennent un état de non-droit favorable à leurs affaires fournissent des armes si besoin et partagent les gains financiers les djihadistes jouent sur le sentiment d’injustice des Bédouins et leur volonté de vengeance vis-à-vis du pouvoir égyptien ils rémunèrent leur soutien ou emploient des moyens plus brutaux afin de les affilier par la terreur Ce n’est cependant qu’une alliance de circonstances pour les groupes islamistes Ceux-ci en effet méprisent les structures tribales de commandement et les associent à la Jahiliyya (le temps de l’ignorance précédant l’islam) Si le Sinaï n’échappe pas à la dynamique d’islamisation qui souffle sur le monde arabo-musulman depuis trois décennies il conserve toutefois de fortes communautés soufies Les Bédouins sont influencés par la confrontation régulière avec l’idéologie islamiste et les prêcheurs salafistes ce sont surtout les jeunes qui sont séduits par l’islam radical cette idéologie égalitariste défie la structure patrilinéaire de la société bédouine ce qui la rend attirante pour les Bédouins sans pouvoir au sein de la tribu Le discrédit jeté sur les chefs de tribus nommés par l’État pour mieux les contrôler achève d’affaiblir cette structure tribale Une partie des Bédouins oublie le soufisme et s’islamise et la frontière se brouille alors entre tribus et groupes djihadistes L’afflux d’armes libyennes dans le Sinaï après la chute de Mouammar Kadhafi les prisonniers évadés dans la nature en 2011 et la montée de l’islamisme forment un cocktail explosif qui déstabilise la péninsule et nourrit l’insurrection Après une trêve sous la présidence de Mohamed Morsi en 2012-2013 motivée par une politique plus clémente du pouvoir (projets de développement elles deviennent plus sophistiquées lorsque les djihadistes se procurent des missiles sol-air de fabrication russe provenant de Libye et acquièrent la capacité de frapper des cibles aériennes Wilayat Sinaï utilise un missile anti-tank contre un vaisseau égyptien sur la côte Les forces armées ne sont pas les seules visées Wilayat Sinaï met en ligne une vidéo de propagande promettant de faire « des infidèles et apostats d’Égypte et d’ailleurs » sa nouvelle cible De multiples attentats dans les églises du Caire des prises d’otages et des exécutions à domicile pour l’exemple Les musulmans ne sont pas épargnés : ils sont soumis à la loi islamique et empêchés de pratiquer leurs rites soufis une attaque contre une mosquée soufie un vendredi à Bir al-Abd Face à cette insurrection, l’armée lance sa « guerre contre le terrorisme » : Morsi évincé, les Frères musulmans interdits, le pouvoir de Sissi combat l’islamisme sur tous les fronts. Une série égyptienne du ramadan, El Ikhtiyâr (Le Choix) exalte l’armée égyptienne et met dans le même sac les islamistes arrivés au pouvoir par les urnes en 2012 et les djihadistes de l’OEI au Sinaï l’Égypte enchaîne les campagnes militaires au Sinaï établit en 2015 une zone-tampon avec la bande de Gaza — une alternative low cost à une intervention directe — pour couper les vivres à la rébellion déclenche la même année l’opération « Droit du martyr » avec l’appui aérien officieux d’Israël Les méthodes sont tout droit importées d’Israël : instauration d’un couvre-feu destruction des maisons des « terroristes » ou de leurs complices incendie des villages suspects… Ces punitions collectives provoquent l’inverse des effets escomptés s’aliène les habitants et les Bédouins qui prennent alors le parti des groupes armés L’attaque contre la mosquée soufie de Bir Al-Abd fait l’effet d’un électrochoc aux tribus Wilayat Sinaï exécute un cheikh de la puissante tribu des Tarabin Celle-ci riposte par une déclaration de guerre : « Nous prendrons notre revanche et nous ne serons pas en paix tant que nous n’aurons pas vengé ceux dont les maisons ou les femmes ont été détruites ; nous les aurons Les Bédouins ont observé le destin tragique des tribus en Irak et en Syrie victimes des divisions orchestrées par l’OEI qui a manipulé et placé en position dominante les tribus faibles et exclues pour mieux surveiller celles qui sont grandes et puissantes ont annoncé leur engagement aux côtés de l’armée et ont appelé les jeunes à abandonner les islamistes elles proposent un soutien logistique à l’armée et des renseignements elles ont demandé qu’on les traite avec respect que leurs prisonniers soient libérés et que l’État n’interfère plus dans la nomination des chefs de tribus Les Tarabin paient cher ce combat contre les islamistes Wilayat Sinaï a détruit la maison du cheikh à l’origine de la déclaration et enlevé ou tué chaque mois des membres de la tribu (500 dont 200 par décapitation depuis 2017) les affrontements ne semblent pas prêts de s’arrêter Les islamistes se sont renforcés au cours des années de guérilla Wilayat Sinaï a revendiqué l’attaque d’un véhicule causant la mort de dix militaires à Bir Al-Abd ; les forces de sécurité égyptiennes ont riposté et tué 18 djihadistes C’est la preuve qu’un traitement sécuritaire de l’insurrection ne suffit pas Il faudrait traiter les causes de la révolte sociale et culturelle subie par les Bédouins et mener une véritable politique tribale locale cette première alliance entre l’État et les tribus reste fragile Les jeunes suivent davantage les ordres des prêcheurs salafistes que ceux des cheikhs tribaux Les chefs des grandes tribus suivent leur propre agenda : la restauration de leur autorité amoindrie l’Égypte pourrait voir cette région échapper à son contrôle Il serait alors à craindre que les rivalités entre le pouvoir égyptien et les islamistes ne polarisent la région et que le Sinaï ne devienne un nouveau terrain d’affrontements par groupes interposés entre les puissances régionales étant donné l’emplacement stratégique de la péninsule pour le commerce le trafic maritime et l’exportation d’hydrocarbures Étudiante en master 2 de relations internationales à la Sorbonne et licenciée en arabe (Inalco) Les articles présentés sur notre site sont soumis au droit d’auteur. Si vous souhaitez reproduire ou traduire un article d’Orient XXI, merci de nous contacter préalablement pour obtenir l’autorisation de(s) auteur.e.s 1Baptiste de Cazenove, «  Sinaï, le désert des tortures  » Je n’ai pas reconnu la route : partout des tranchées Juste en face se dessinent les silhouettes d’immenses terre-pleins Je me suis calé dans un coin sous les étoiles attendant le lendemain pour évaluer l’ampleur des dégâts L’appellation « Sainte Catherine » désigne à la fois le monastère grec orthodoxe situé au pied du mont Sinaï (ou mont Moussa en arabe) où Moïse est censé avoir reçu les Tables de la loi et le bourg qui s’est développé un peu plus loin au fond d’une vallée entourée de hautes montagnes Celui-ci regroupe plusieurs villages bédouins autour d’un petit centre-ville où sont installés quelques échoppes Je suis venu ici pour la première fois en 2005 j’y faisais une halte sur la route entre Le Caire et la Palestine Sainte-Catherine était un havre bédouin qui a échappé au développement tourné vers le tourisme de masse de la côte sud du Sinaï d’une couleur ocre tirant sur le rouge quand elles sont exposées au soleil Le tourisme à Sainte-Catherine se concentre autour du monastère, qui accueille de nombreux cars de visiteurs. Après avoir contemplé le Buisson ardent1 censé être situé dans son enceinte certains entament ensuite l’ascension de la montagne sacrée qui Mais la plupart des visiteurs ne sortent pas de ce chemin bien balisé avant de retourner à Charm el-Cheikh ou Dahab Le tourisme n’a donc pas mangé le paysage ni la vie sociale de Sainte-Catherine cette région a offert à ceux qui demeuraient en dehors de la zone « spéciale » du monastère la possibilité d’une déambulation libre parmi la montagne et ses habitants une liberté de rencontre et de parole rares en Égypte des jardins fruitiers parsèment la montagne ou à dos de dromadaire — la tribu des Jabaliya est réputée être la seule à pratiquer l’agriculture de la cohabitation avec les moines chrétiens Le bourg est situé à 1 500 mètres d’altitude au fond d’une vallée en cul-de-sac et il ressemble à un village frontière sorti d’un western : quelques échoppes Mais cette carte postale est en voie de jaunissement accéléré : le gouvernement égyptien a lancé « la Grande Transfiguration » de Sainte-Catherine. C’est ainsi qu’a été baptisé le plan de développement2 qui projette la construction d’hôtels Clientèle visée : des touristes aux poches emplies de devises et la fièvre du béton s’est abattue quelques mois plus tard sur Sainte-Catherine on a à peine le temps de partir qu’ils ont tout détruit j’ai eu des conversations éparses avec des habitants bédouins de Sainte-Catherine — leurs propos seront restitués de manière anonyme Les Bédouins ne se définissent pas eux-mêmes comme Égyptiens et l’État ici s’inscrit dans un rapport de domination coloniale qui inclut la reconnaissance d’une forme de pouvoir autochtone La justice tribale demeure ; les trafics sont Cette situation induit que la liberté de parole est plus forte dans le Sinaï qu’ailleurs en Égypte — il n’est pas rare que le nom du maréchal-président soit prononcé dans des conversations J’aime Sainte Catherine avant tout pour ce rapport à la parole On ne cherche pas à se mettre à votre service Et on partage facilement le goût pour une vie éloignée des contraintes du travail salarié Car le tourisme n’est pas la seule source d’entrées de devises : il se mêle à d’autres activités lucratives telles que la culture du pavot et le trafic d’armes Des « cheikhs » de la tribu Jabaliya ont géré ce mode de développement : côté tourisme ils se sont constitués en bureau de placement embauchant à tour de rôle leurs affidés comme guides de montagne ; côté politique ils se sont imposés comme interlocuteurs des autorités égyptiennes Les rapports avec la population ont tout de suite été brutaux au cœur de la dynamique coloniale à l’œuvre dans le Sinaï : les terres bédouines n’ont pas de cadastre » Certains ont payé pour légaliser les constructions était jusqu’à peu une propriété collective les terres sans propriétaire sont propriété de l’État Les légalisations elles-mêmes résultent souvent de négociations informelles le gouvernement local est entré en sommeil « les gens en ont profité pour décréter que des terrains étaient à eux en vue d’obtenir une légalisation a posteriori des condamnations à la prison pour des transactions ou des constructions « non légales » Alors que les maisons bédouines n’ont pas d’étage et sont entourées d’un bout de terrain où souvent sont rentrés les animaux sont de petits appartements dans des immeubles gris et uniformes Les Bédouins relogés là sont ceux qui n’ont pas les moyens d’aller ailleurs la Grande Transfiguration renvoie avant tout à une logique de prolétarisation accélérée Sainte-Catherine est choyée en termes de contrôle sécuritaire : la seule route qui mène à la zone du monastère et du bourg est gardée par deux check-points à quelques kilomètres de distance un immense cube de béton a été bâti il y a quelques années : c’est le commissariat est presque enfoncé dans la roche d’un wadi : c’est le centre des mukhabarat Si la présence des forces de sécurité est souvent vécue comme l’emprise d’une puissance étrangère les rapports quotidiens sont plus complexes Ceux qui vivent du tourisme ont tendance à coopérer avec elles voire à les solliciter : les cheikhs qui tiennent les camps ont édicté une interdiction pour les non-Bédouins de pénétrer la montagne sans guide et la police se charge de faire respecter cette règle non écrite la police rechigne à se mêler des affaires des Bédouins C’est un Européen installé à Sainte-Catherine qui parle : En haut lieu, on ne souhaite sans doute pas allumer une guerre indienne pour une gifle. Les armes pullulent, et l’insurrection du Nord-Sinaï n’est pas loin c’est avant tout dans le cadre des intérêts touristiques bien compris des leaders tribaux un convoi militaire a été attaqué sur la route de Sainte-Catherine L’organisation de l’État islamique-Province du Sinaï a revendiqué l’embuscade les cultivateurs d’opium se défendent souvent les armes à la main lorsque les militaires veulent s’attaquer à leurs champs Alors que les opérations de contre-insurrection dans la région de Rafah et Al-Arich ont établi un contrôle militaire sans précédent et bouleversé les équilibres sociaux dans le Nord-Sinaï la Grande Transfiguration marque-t-elle un changement des règles du jeu à Sainte-Catherine  Tout porte à croire que le régime se sent pousser des ailes face aux tribus « Ils ont fait un test avant le début de travaux : ils ont commencé à confisquer les 4 x 4 non déclarés au check-point certains ont cru à la possibilité d’un boom touristique qui ferait exploser leurs bénéfices Ils ont aussi espéré un afflux de consommateurs durant les travaux mais les promoteurs du projet ont pris soin de loger les ouvriers en dehors de la ville à la bordure du bourg et du gros du chantier s’est formée une zone à l’ambiance un peu différente Il y a là un coiffeur qui ne désemplit pas Il a acquis un écran géant où il diffuse les matchs de foot et une clientèle égyptienne au timbre de voix plus haut est venue remplacer les Bédouins Un ancien serveur explique : « Le patron s’est mis à mal me parler c’est aussi le risque de voir se développer à Sainte-Catherine des rapports salariaux brutaux Ils ont compris qu’ils sont destinés à terme à être broyés par les capitalistes Quant aux cheikhs qui ont prospéré sur le tourisme de montagne leur position est structurellement ambiguë : plutôt que de s’opposer frontalement au projet au risque de tout perdre ils essaient de négocier des parts de marchés dans le contexte d’une future nouvelle donne… dont ils ignorent encore tout Car ce projet est à l’image d’autres qui fleurissent en Égypte depuis dix ans : il semble avancer à l’aveugle Alors que l’Égypte manque cruellement de réserves de devises l’issue des travaux ne cesse d’être repoussée Parfois des bâtiments qui viennent d’être construits sont aussitôt démolis L’un des groupes actuellement présents sur le site un leader de la tribu des Tarabin qui cumule les casquettes de businessman et d’entrepreneur paramilitaire : en plus d’Abnaa Sina Al-Argani dirige l’Union des tribus du Sinaï une alliance qui s’est constituée en force supplétive à l’armée égyptienne dans les combats qui l’opposent à l’insurrection jihadiste dans le nord de la péninsule Ainsi peut-on aisément supposer que, derrière des prête-noms, les entreprises militaires ne sont pas loin. Depuis une décennie, celles-ci empochent de juteux marchés publics dans l’opacité la plus totale et près de la moitié de l’abyssale dette contractée par le régime depuis le coup d’État du général Sissi atterrirait dans leurs bourses Cela explique entre autres pourquoi les projets ont tendance à traîner en longueur à faire l’objet de planifications opaques et anarchiques… et parfois à finir recouverts par le sable du désert Le projet de la Grande Transfiguration est-il vraiment destiné à ramener le million de touristes annuel annoncé ou va-t-il se révéler être une bulle immobilière visant à transférer les devises de l’État dans la poche des militaires  Quand on gravit la montagne et qu’on observe ces grands bâtiments vides arrachés au désert qui imitent on ne sait quelle fantasmagorie antique Ils n’arriveront jamais à remplir leurs hôtels Les hébergements qui existent sont loin d’être pleins » Mais une grande partie du mal est déjà fait et l’inachèvement prolonge la souffrance : Sainte-Catherine vit depuis deux ans au son des bulldozers dans une ambiance de poussière et de gravats 1Le Buisson ardent qui brûle sans jamais se consumer est 2«  Égypte : le site de Sainte-Catherine “détruit” par un nouveau projet de développement  » 3Nada Arafat, «  Development threatens residents, environment of historic St. Catherine area  » Des archéologues égyptiens ont récemment mis au jour les vestiges d'un "espace de repos fortifié royal" datant de 3500 ans situé à Tel Habwa dans la zone archéologique du nord du Sinaï apporte un nouvel éclairage sur l'histoire militaire et royale de l'Égypte antique cet espace pourrait donc avoir été un point de passage crucial pour les troupes égyptiennes durant les campagnes militaires vers l'est Il met en lumière l'ingénierie et l'architecture défensive avancées de l'époque tout en offrant des indices sur les pratiques administratives qui ont soutenu l'expansion et la gestion de l'empire lors d'une des périodes les plus dynamiques de l'histoire égyptienne Le palais récemment découvert à Tel Habwa jouait un rôle crucial dans la stratégie militaire et administrative de l'Égypte ancienne Il se situe stratégiquement près de la Porte orientale du pays Cette localisation permettait de contrôler le passage à travers le désert du Sinaï Il représentait un axe majeur pour les campagnes militaires en direction du Levant Le palais servait probablement à la fois de quartier général lors de ces expéditions et de résidence royale Il offrait un point de repos et de planification stratégique pour Thutmose III et ses forces ce lieu pouvait accueillir des dignitaires et des membres de la royauté lors de visites ou de longs séjours Il facilitait ainsi la gestion des territoires conquis et la surveillance des routes commerciales et militaires vitales L'architecture du site renforce l'idée de son importance et de son usage exclusif Il se compose de deux grands halls rectangulaires disposés successivement et reliés par des portes orientées est et ouest flanqué de trois colonnes en pierre calcaire « Il est probable que ce bâtiment ait été utilisé comme un répit royal en raison de la planification architecturale du bâtiment et de la rareté de poterie cassée à l'intérieur » déclare le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités dans un communiqué la rareté de ces fragments suggère une utilisation restreinte et hautement régulée réservée aux élites et aux fonctionnaires de haut rang Le plan architectural maximisait probablement l'efficacité logistique et la sécurité des cérémonies ou des fonctions administratives Ce palais présentait une multifonctionnalité complexe l'Égypte a connu une période de prospérité et d'expansion sans précédent a orchestré une série de campagnes militaires audacieuses On le considère comme l'un des plus grands commandants militaires de l'histoire Ses campagnes ont étendu les frontières de l'Égypte jusqu'à des régions aussi éloignées que la Nubie au sud la Palestine et la Mésopotamie au nord-est Elles ne se limitaient pas seulement à l'agrandissement territorial mais comprenaient aussi l'intégration des cultures et des économies de ces régions dans l'empire égyptien Les rois de l’Égypte ancienne lançaient régulièrement des expéditions militaires en Méditerranée orientale Le désert du Sinaï constituait l’une des routes régulières empruntées par les troupes égyptiennes pour atteindre cette région stratégiquement situé près de la Porte orientale devenait ainsi un point de passage obligé pour les armées égyptiennes Sa position en faisait un site stratégique pour le contrôle des mouvements militaires et des communications au sein de l'empire Le site de Tel Habwa jouait donc un rôle central dans la logistique des campagnes de Thutmose III Il permettait de maintenir la cohérence et l'efficacité des forces égyptiennes sur de longues distances La fortification du site indique également qu'il servait de point de défense contre les attaques potentielles Il devait sécuriser ainsi les routes pour les expéditions militaires et commerciales Les vastes halls et ses multiples annexes facilitaient également le stockage des provisions nécessaires à de longues campagnes en permettant des opérations prolongées loin de la base principale a été une composante clé de la stratégie d'expansion de Thutmose III Le site de Tel Habwa a révélé sa polyvalence à travers les âges Il servit non seulement de palais fortifié durant le Nouvel Empire mais aussi de cimetière durant les périodes ultérieures Les fouilles ont mis en évidence des sépultures ce qui indique une transformation significative de l'utilisation du site Cette découverte suggère que Tel Habwa a continué à jouer un rôle central dans la communauté locale Et cela même après son déclin militaire et administratif La présence de tombes d'enfants pourrait refléter des pratiques culturelles ou rituelles spécifiques à cette région pendant les périodes de transition ou de turbulence L'analyse des couches stratigraphiques et des dépôts a révélé des indices sur l'évolution du site à travers différentes dynasties Ils permettent aux chercheurs de reconstituer les modes de vie et les évolutions socio-économiques de la région La stratification du site montre une superposition d'usages qui témoigne de l'adaptabilité et de la réutilisation des espaces au fil du temps Elle a révélé ainsi une chronologie complexe et multidimensionnelle enrichissant notre compréhension de l'histoire égyptienne longtemps après l'ère de Thutmose III Source : Egyptian Ministry of Tourism and Antiquities Abonnez-vous AU magazine papier ou numérique