Voyage
rien ne différencie ce loft-restaurant de ses congénères du 3e arrondissement de Zurich car tout
est aussi bon que stylé – c’en est presque lassant
avec ses kebabs de luxe et ses mezze corsés
la clientèle un peu moins sage et un peu plus mode qu’ailleurs arrose tout cela de sauvignon libanais
Il fait bon vivre dans cette maison voûtée et charpentée d’Alt-Wiedikon quartier tranquille en pleine reviviscence
où Fabian Spiquel amuse les papilles du tout-Zurich
le cuisine au rutabaga et l’agrémente de myrtilles
Voici du poisson-chat fumé au caviar d’omble
Une cuisine fun et pas (trop) ruineuse – c’est suffisamment rare dans cette ville pour qu’on le signale
d’autant plus lorsqu’elle est adoubée par le Guide Michelin
Nous sommes ici dans un ancien cinéma auquel la designer Claudia Silberschmidt a insufflé une folie Belle Epoque à base de motifs floraux
de fauteuils matelassés et de drôles d’incongruités
comme cette girafe taille réelle à pelage pied-de-poule qui nous toise
les notables viennent grignoter en voisins des mets fusion (jolie morue au wasabi
L’adresse emblématique du quartier BCBG-show off des bords du lac
que la Zurich sérieuse et bancaire nous semble loin
décoré de banquettes en skaï et de pubs d’antan
des recettes étonnantes – betteraves aux beignets de chou kale
tarte meringuée aux poires liquoreuses… – et
un dé de limoncello maison qu’on se verrait bien faire durer tout l’après-midi
Comptez toutefois sur le service un chouia expéditif pour vous rappeler quand même qu’ici les affaires sont les affaires
vous voilà au nirvana des viandards : le boeuf
par l’Irlandais Alan Hamilton – que les végétariens ne se pincent pas le nez tout de suite
le risotto aux champignons n’en est pas moins honnête
Ajoutez à cela quelques atours manufacturiers – grosse tuyauterie
maxibaies vitrées – une clientèle tout en franges et en barbes de trois semaines
et vous obtenez le plus looké des steakhouses
• TGV Lyria dessert Zurich au départ de Paris en moins de cinq heures et jusqu’à cinq fois par jour, à partir de 29 € l’aller. www.tgv-lyria.com
• Pour organiser votre séjour, l’office du tourisme de Zurich est une bonne source d’informations. www.zuerich.com
en VO) est d’abord un restaurant cossu dont on a scandé l’espace à l’aide d’élégants panneaux années 20
où on traînerait des heures : une telle feuillette son Sonntagszeitung dominical
absorbée au point de laisser fondre son sorbet aux agrumes
un tel s’inquiète avec la serveuse du temps qu’il fait – trop chaud
ça socialise entre petites familles… Le centre névralgique
cette barre d’immeuble brutaliste des années 60 était aussi riante qu’un hiver soviétique
désormais – gentrification du quartier d’Aussersihl oblige –
L’architecte d’intérieur James Dyer-Smith y mixe Art déco
le restaurateur Yves Niedermayr y régale les clients de délices israéliens
et tout le Zurich hype s’y bouscule jusqu’à pas d’heure dans une ambiance est-berlinoise
C’est dans ce bar de poche aux allures eighties
florilège de murs saumon et de chaises austères
de beaux noctambules jouent des coudes autour d’un bloc de terrazzo qui fait office de comptoir
se dandinent légèrement du buste au son d’une électro de bonne facture
s’apostrophent et se lancent des œillades : tout le monde se connaît et a même la politesse de vous considérer
Ce vaste loft synthétise tout l’ADN du quartier créatif d’Escher Wyss
on vient là pour feuilleter quelque ouvrage à l’espace librairie
pour se repaître d’avant-garde théâtrale au coin « scène » ou pour célébrer
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