Quelqu'un a surligné en jaune une phrase dans les 96 pages du rapport. Elle est extraite d'un e-mail interne et concerne de la mousse à remplacer, car elle contenait un produit chimique interdit. Un collaborateur d'Amcor Flexibles AG à Goldach écrit en janvier 2019 à l'Office de protection contre les incendies du canton de Saint-Gall:
A Goldach, les affaires sont florissantes. Face à la forte demande de capsules de café, un nouveau hall de production est construit en 2020 au bord du lac de Constance. La production tourne alors à plein régime, avec quatre équipes en rotation.
Lui et deux collaborateurs d'Amcor, ainsi qu'un pompier arrivé entre-temps, décident de diluer la mousse avec beaucoup d'eau et de rincer les conduites. Ils rassemblent et pompent la substance restante sur le parvis. Leur intervention dure huit heures.
A l'extérieur, rien ne filtre à propos de l'incident. Ni les pompiers de l'entreprise ni le corps de volontaires de la commune de 10 000 habitants ne sont alertés. Un clapet antiretour, qui aurait dû déclencher l'alarme automatique, était bouché. Le service cantonal de protection de l'environnement, qui doit obligatoirement être mobilisé lors de tels sinistres, n'est pas non plus informé, pas plus que la police.
La pollution a donc bien failli passer inaperçue. Mais deux semaines plus tard, aux premières heures du 13 janvier 2021, le thermomètre descend en dessous de zéro. L'eau résiduelle dans les buses de mousse gèle - jusqu'à les faire éclater. On évite certes une nouvelle fois l'incendie, mais la chute de pression déclenche le système. L'esplanade est à nouveau inondée de mousse d'extinction.
Et comme la vanne du puits n'a toujours pas été réparée, de la mousse se déverse encore une fois dans la rivière, puis dans le lac. Moins que lors du premier accident, mais 60 kilos tout de même. Une fois de plus, les autorités ne sont pas informées. Ce n'est que par hasard qu'un garde-pêche passe par là et remarque la substance blanche qui jaillit du tuyau d'évacuation - il donne alors l'alerte.
Le lendemain, la police se rend sur place, accompagnée de représentants de l'Office de l'environnement et de collaborateurs du service de lutte contre les dommages environnementaux. Il aura fallu attendre ce moment-là pour que les dirigeants d'Amcor l'admettent:
Au début de l’année 2021, à Goldach, ni les autorités ni la population ne mesurent encore la dangerosité de cette substance chimique. Aux Etats-Unis, le sujet fait déjà scandale depuis longtemps: dès les années 1970, le géant DuPont a déversé des tonnes de PFAS dans le fleuve Ohio et enfoui des centaines de fûts contenant des boues contaminées.
Le résultat? L’eau potable de la petite ville de Parkersburg, en Virginie-Occidentale, a été empoisonnée. De nombreux habitants ont développé des cancers. C’est l’avocat spécialisé Rob Bilott qui a mis l’affaire au jour – obtenant pour les victimes près de 671 millions de dollars de réparations. En 2019, cette histoire a été portée à l’écran sous le titre Dark Waters.
Difficile d’évaluer l’impact des 10 kilogrammes de PFAS purs contenus, selon les autorités, dans les 2,7 tonnes de mousse déversées dans le lac de Constance. Le canton de Saint-Gall n’a pas procédé à des analyses de l’eau potable immédiatement après les deux accidents. Il faudra attendre 2022, et la publication de l’ordonnance pénale par le St. Galler Tagblatt, pour qu’il se décide à prélever des échantillons dans les stations de pompage lacustres de Thal, Rorschach et Frasnacht (TG).
Des traces de PFAS y sont effectivement détectées, mais à des concentrations inférieures aux normes suisses et européennes. Le canton explique ce résultat par un effet de dilution: «L’eau de la Goldach est mélangée à de bien plus grandes quantités d’eau provenant du lac de Constance, ce qui réduit fortement la concentration en PFAS.» Pourquoi avoir attendu un an? Réponse officielle:
De même, une analyse de la faune sauvage n'a été effectuée que trois ans après. Résultat: les échantillons de corégones, de gardons, de perches et de truites affichaient des valeurs acceptables. Toutefois, quatre des neuf échantillons de brochet prélevés dans le lac de Constance dépassaient le seuil maximal autorisé pour les PFOS.
Les conséquences de la mousse toxique sur la zone où la Goldach se jette dans le lac de Constance n’ont pas été étudiées non plus. Le canton de Saint-Gall justifie cette absence d’analyse ainsi: «Aux concentrations mesurées dans la Goldach et dans le lac, aucun effet toxique direct sur la faune ou la flore aquatique n’est à attendre. C’est pourquoi aucune étude sur les écosystèmes n’a été réalisée.»
L'entreprise a-t-elle bénéficié d'un traitement de faveur? Pour répondre à cette question, le St.Galler Tagblatt a décidé en avril 2022, peu après la publication du scandale environnemental, de demander à consulter le dossier d'enquête. Aussi parce que le géant australien de l'aluminium a soutenu avoir informé les autorités. Interrogé à l'époque, il répondait ne plus pouvoir reconstituer les échanges d'informations après les incidents.
La demande d'accès au dossier a été le début d'un parcours du combattant. A deux reprises, Amcor a traîné le journal devant le Tribunal fédéral – et à deux reprises, il a perdu. La première fois, à propos de la publication des dossiers en tant que tels. La seconde, à propos du caviardage des données personnelles – noms des collaborateurs, numéros de téléphone et adresses e-mail – dans les documents. La plus haute juridiction suisse a confirmé le jugement de l'instance inférieure:
Les trois conclusions de l'enquête pénale sont désormais connues:
Entre-temps, le groupe dépense de grosses sommes en avocats et en agences de communication. Pour répondre aux questions de ce journal, nous traitons avec une représentante de Burson, la troisième plus grande agence de relations publiques au monde. Le cabinet d'avocats d'Amcor s'est également opposé avec véhémence à la consultation du dossier pénal. Les juges de Lausanne ont toutefois accordé plus d'importance à l'intérêt public qu'à ceux de l'industriel.
Dans une déclaration écrite, la porte-parole d’Amcor reconnaît: «La présence de PFOS et de substances similaires d’origine humaine dans l’environnement, y compris dans la région du lac de Constance, est un problème mondial bien connu. Nous regrettons que 7,2 kilos de PFOS aient été libérés lors des deux incidents de décembre 2020 et janvier 2021.»
Selon elle, ces accidents sont dus à des «erreurs de procédure» et non à une «volonté délibérée de violer les normes environnementales». Et d’ajouter:
La reconstitution complète des échanges d’information à l’époque serait aujourd’hui difficile, «compte tenu du recul de quatre ans», ajoute-t-elle. «Mais cette affaire nous a poussés à renforcer nos procédures internes, afin d’éviter qu’un tel incident ne se reproduise.»
Mais malgré ce catalogue de mesures, le nouvel incident – impliquant cette fois du vernis – s’est produit il y a un an. A ce sujet, la porte-parole d’Amcor affirme: «Il est inexact de dire que nous n’avons pas informé les autorités en avril 2024.»
Dernier rebondissement: une nouvelle tentative d’Amcor pour bloquer l’accès à l’information. Le journal a adressé une demande officielle au canton de Saint-Gall, au titre de la loi sur la transparence, pour consulter le rapport d’incident sur la fuite de vernis. La réponse du cabinet d’avocats d’Amcor – justifiant pourquoi l’accès devait être refusé – est arrivée dans un classeur argenté. Elle compte 220 pages.
Ceux qui travaillent pour l’administration fédérale ont chaque année une nouvelle raison de se réjouir en consultant leur fiche de paie: une augmentation de salaire est la norme pour les 44 000 fonctionnaires. Le salaire augmente d’année en année
jusqu’à atteindre le plafond de la classe salariale correspondante
Le montant de ces hausses annuelles dépend des performances individuelles
La question n’est donc pas de savoir si l’on atteindra un jour le montant maximal
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L'imprimeur d'emballages Geisser Innoflex de Goldach rejoint l'entreprise de production et de commerce Permapack de Rorschach
Harald Geisser règle ainsi sa succession et Thomas Hansmann veut augmenter continuellement le chiffre d'affaires de sa Permapack dans le cadre de l'élargissement de la gamme de produits au cours des prochaines années
Dans le cadre du règlement de sa succession
Harald Geisser transmet son entreprise centenaire Geisser Innoflex à Permapack
Geisser dirige son entreprise familiale de Goldach
les emplois et l'usine sont maintenus et Geisser reste directeur
Les deux entreprises sont situées à proximité l'une de l'autre
Thomas Hansmann (Permapack AG) et Harald Geisser (Geschäftsführer Geisser Innoflex AG)
Extension du portefeuille de produits pour la clientèleGeisser Innoflex imprime et enduit des films d'emballage pour les produits alimentaires tels que les fruits et légumes
L'assortiment comprend également des shrink sleeves
c'est-à-dire des films rétractables en forme de tube
qui permettent par exemple de marquer ou d'étiqueter des bouteilles en plastique pour produits laitiers
Permapack AGReitbahnstrasse 51 9401 RorschachTél. : +41 71 844 12 12[email protected] www.permapack.ch
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Suisse (14 mars 2023) - Le 5e rapport annuel sur la qualité de l'air dans le monde révèle des détails alarmants sur les pays
territoires et régions les plus pollués de la planète en 2022
les données de plus de 30 000 stations de surveillance de la qualité de l'air réparties sur 7 323 sites dans 131 pays
territoires et régions ont été analysées par l'Institut de recherche sur la qualité de l'air de l'Union européenne
IQAirLes scientifiques de la qualité de l'air de la Commission européenne ont analysé ces données
Principales conclusions du rapport 2022 sur la qualité de l'air dans le monde :
Télécharger le rapport 2022 sur la qualité de l'air dans le mondeDécouvrez l'état de la qualité de l'air dans le monde
Bien que le nombre de pays et de régions disposant d'un système de surveillance de la qualité de l'air ait régulièrement augmenté au cours des cinq dernières années
il subsiste des lacunes importantes en matière d'instruments réglementaires gérés par les pouvoirs publics dans de nombreuses régions du monde
Les dispositifs de surveillance de la qualité de l'air à faible coût
parrainés et hébergés par des scientifiques citoyens
des défenseurs des communautés et des organisations locales
se sont révélés être un outil précieux pour réduire les inégalités massives dans les réseaux de surveillance de l'air à travers le monde
jusqu'à ce que des réseaux réglementaires durables de surveillance de la qualité de l'air puissent être mis en place
Ces stations indépendantes de surveillance de la qualité de l'air révèlent une exposition disproportionnée à la pollution atmosphérique nocive parmi les groupes vulnérables et sous-représentés
Les lacunes flagrantes dans les données de surveillance de la qualité de l'air
là où la pollution est probablement faible
soulignent encore davantage la nécessité d'étendre la couverture de la surveillance de la qualité de l'air dans le monde entier
plus de la moitié des données sur la qualité de l'air dans le monde ont été générées par les efforts des communautés locales
Lorsque les citoyens s'impliquent dans la surveillance de la qualité de l'air
nous assistons à une prise de conscience et l'effort commun pour améliorer la qualité de l'air s'intensifie
Nous avons besoin des gouvernements pour surveiller la qualité de l'air
La surveillance de la qualité de l'air par les communautés crée de la transparence et de l'urgence
Elle débouche sur des actions concertées qui améliorent la qualité de l'air\"
\"Trop de gens dans le monde ne savent pas qu'ils respirent de l'air pollué
Les appareils de surveillance de la pollution atmosphérique fournissent des données concrètes qui peuvent inciter les communautés à exiger des changements et à demander des comptes aux pollueurs
mais lorsque la surveillance est irrégulière ou inégale
les communautés vulnérables peuvent se retrouver sans données sur lesquelles agir
Tout le monde mérite que sa santé soit protégée contre la pollution de l'air\"
scientifique spécialiste de la qualité de l'air
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Cathy J. HoodResponsable des relations publiquespr.na@iqair.com+1 (562) 215-6867
Elle débouche sur des actions concertées qui améliorent la qualité de l'air"
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