La société Business Network Communications (BNC) nomme Laurent Bourqui
en tant que responsable des ventes en Suisse romande
45 ans est nommé Regional Sales Director de la succursale lausannoise du prestataire informatique BNC
et prend la tête d’une équipe de 7 personnes en Suisse Romande
Il occupait déjà ce poste ad interim depuis le départ de Thierry Rauss en février dernier
nouvelle organisation appartenant à la société SR Operations
«Nous nous félicitons que Laurent Bourqui prenne en charge les opérations commerciales en Suisse romande
Ses compétences de direction vont permettre de renforcer l’équipe de Cheseaux-sur-Lausanne
Il sera non seulement un intermédiaire idéal entre notre siège principal d’Urtenen-Schönbühl et la Suisse romande
mais également l’un des plus importants dépositaires de connaissances»
ingénieur diplômé en informatique technique arrive à BNC en 1999
Il occupe alors les postes de System Engineer
Teamleader Engineering et Solutions Architect
Il est finalement nommé Directeur régional des ventes ad interim lors du départ en février
BNC est présente dans les régions de Berne
à Urtenen-Schönbühl et de Zürich à Wallisellen
Elle emploie au total 55 personnes en Suisse
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à la veille de son quatrième procès"}]]} Affaire judiciaire Erwin Sperisen: «Je vis dans un système de persécution d’Etat» On connaît l’affaire Sperisen
Beaucoup moins l’homme qu’elle met en scène
«L’illustré» a rencontré l’ancien chef de la police nationale du Guatemala chez lui
qui s’ouvrira le 2 septembre prochain à Genève et pour lequel il est toujours accusé de l’assassinat de sept détenus à la prison de Pavón
Erwin Sperisen entouré de ses avocats
Me Giorgio Campá (à gauche) et Me Florian Baier (à droite)
qui le défendent depuis le début de l’affaire
Ils lui ont rendu visite chaque semaine à tour de rôle lorsqu’il était à l’isolement pour qu’il ait une occasion supplémentaire de parler à quelqu’un
Les douze dernières années ont été éreintantes
il évoque ses années d’incarcération et les difficultés du statut de condamné avec beaucoup de pragmatisme
il garde un solide sens de l’humour et ponctue ses propos de quelques éclats de rire communicatifs
Derrière l’affaire qui porte son nom se tient un homme fier et droit
ambassadeur et fondateur de la mission permanente guatémaltèque à l’Organisation mondiale du commerce à Genève
Son grand-père a quant à lui fondé l’Association des Suisses au Guatemala
>> Lire aussi: François Légeret parle depuis la prison
Elizabeth s’est toujours montrée forte pour ses enfants
Titulaire d’un diplôme universitaire en relations internationales
elle s’est retrouvée à faire des ménages pour subvenir à leurs besoins
10 et 6 ans lorsque leur père a été incarcéré
>> Lire aussi: Dick Marty, justicier sans frontières
au sein de laquelle personne n’a jamais douté de l’innocence d’Erwin
ne tarissent pas d’éloges sur leur père et répètent à l’envi combien ils sont fiers de lui
Erwin Sperisen est un homme tourné vers les autres
devant l’église réformée d’Urtenen-Schönbühl (BE)
Erwin Sperisen a été emprisonné plus de onze ans en Suisse
dont cinq ans et neuf mois à l’isolement total
Alors chef de la police nationale civile du Guatemala
il est accusé d’avoir participé à l’assassinat de sept détenus en 2006
lors d’une opération policière ordonnée par le gouvernement qui visait à reprendre le contrôle du gigantesque pénitencier de Pavón
transformé en forteresse du crime par les narcotrafiquants.
Contrairement à ce que la justice tente d’imposer à l’opinion publique depuis des années
l’homme n’est pas ce géant latino mal dégrossi
Né au Guatemala le 27 juin 1970 d’un père suisse et d’une mère américaine
Erwin Sperisen a suivi des études en sciences politiques
avant de devenir conseiller municipal (centre droit) de Guatemala City
C’est dans ce cadre qu’on lui propose en juillet 2004 le poste à haut risque de chef de la police nationale civile
qu’il occupera pendant trois ans avant de démissionner pour raisons politiques et de rejoindre sa famille en Suisse.
Lorsque la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (Cicig) commence à l’avoir dans le collimateur
il se présente spontanément au Ministère public genevois pour expliquer sa situation et laisser ses coordonnées.
il est arrêté avec fracas par une douzaine de policiers armés et en civil alors qu’il sort d’un supermarché avec sa femme
le procureur Yves Bertossa ayant précisé dans le mandat d’arrêt qu’il est armé et dangereux
comme l’ancien procureur général genevois Bernard Bertossa
une organisation non gouvernementale de lutte contre l’impunité des crimes internationaux
qui fournira nombre de témoignages à charge contre Erwin Sperisen à la Cicig
détenu français incarcéré à la prison de Pavón pour un double assassinat
prétend avoir vu Erwin Sperisen tirer une balle dans la tête d’une des victimes aux alentours de 16 heures
Problème: l’opération a pris fin à midi sous l’œil des caméras et l’autopsie de la victime mentionne un décès à l’aube ainsi que trois balles dans..
L’accusation est par ailleurs entachée d’un vice de procédure notoire
révélé par le journaliste Arnaud Bédat dans L’illustré en mai 2014: la plaignante
mère d’un des détenus tués dont la signature a été utilisée par la Cicig pour faire accuser Erwin Sperisen
ignorait qu’elle avait déposé plainte contre lui
les papiers signés lui ayant été présentés comme une demande d’indemnités
les juges en appel sont contraints d’abandonner le faux témoignage de Biret
Ils retiennent une version reposant sur Javier Figueroa
accusé des mêmes faits que lui par la Cicig
Ce qui ne semble pas émouvoir les juges genevois
Ils décrètent ne pas être liés par cet acquittement et décident que Figueroa est coupable
«Les juges genevois ont considéré que la vidéo ayant servi à innocenter Javier Figueroa n’avait pas à être examinée
car les exécutions extrajudiciaires étaient selon eux établies par d’autres photographies produites par la Cicig
Ils ont toutefois refusé d’ordonner les expertises judiciaires de ces mêmes photographies que nous avons réclamées sur la base d’expertises privées qui en démontraient la falsification.» Le jugement en première instance est confirmé et Erwin Sperisen écope d’une nouvelle condamnation à perpétuité
non plus comme auteur direct mais comme coauteur uniquement.
Une décision cassée par le Tribunal fédéral en juin 2017
l’instance supérieure estimant que le droit d’Erwin Sperisen à être entendu et confronté à des témoins clés a été violé et que les preuves avaient été appréciées de manière arbitraire
Il est remis en liberté surveillée le 25 septembre 2017
la justice genevoise reconnaît qu’il n’est plus auteur ou coauteur des faits qui lui sont reprochés
mais conclut à une complicité avec Figueroa et le condamne à 15 ans de prison
Un nouvel appel est déposé devant le Tribunal fédéral qui
Erwin Sperisen retourne en prison et un recours est alors déposé devant la Cour européenne des droits de l’homme
qui conclut à une violation du droit à un procès équitable et ordonne son annulation à l’été 2023.
il comparaîtra du 2 au 13 septembre prochain devant la même cour genevoise qui l’a déjà condamné à trois reprises
beaucoup de témoins sont décédés ou pas localisables
la présidente Gaëlle Van Hove a d’ores et déjà évoqué des problèmes d’archivage qui auraient fait réapparaître trois classeurs ainsi que des photos et probablement disparaître un DVD
Une péripétie de plus qui ne devrait pas ébranler la défense d’Erwin Sperisen
rompue à la créativité débridée de la justice genevoise…